FIV (fécondation in vitro) : les naissances multiples diminuent
Les grossesses qui surviennent après une fécondation in vitro sont caractérisées par des taux élevés de naissances multiples. Or cette incidence de grossesses gémellaires s'accompagne d'un taux élevé de naissances prématurées. Ce phénomène vient du fait que l'on transfère plusieurs embryons afin d'augmenter les chances de succès. C'est ainsi qu'au cours des années, la tendance a consisté à limiter le nombre d'embryons et nous sommes passés depuis peu à deux embryons maximum, tout en préservant les mêmes chances de succès de la FIV.Cette réduction s'accompagne-t-elle effectivement d'une diminution des grossesses multiples ? Selon une étude suédoise, cette mesure est efficace.Durant les années 90, les centres de fécondation in vitro suédois ont décidé de réduire de 3 à 2 le nombre d'embryons transférés au cours des FIV. La consultation des registres entre 1982 et 2001 montre que le taux de grossesses gémellaires a été significativement réduit. C'est en 1991 que l'incidence des grossesses multiples était maximale avec un taux de 29%. Ce pourcentage a ensuite progressivement diminué jusqu'à 18,5% en 2001. Et au final, cette baisse du nombre de grossesses multiples s'est accompagnée d'une réduction de 70% des naissances prématurées. Tout en considérant les progrès réalisés dans ce domaine, le débat actuel porte en toute logique sur la faisabilité de diminuer encore le nombre d'embryons pour passer de 2 à un seul et unique. L'objectif est de réduire encore le nombre de grossesses gémellaires et les naissances prématurées, tout en conservant le même taux de grossesses. A ce sujet, une étude publiée fin 2004 (1) a apporté des éléments encourageants. Elle consistait à comparer le nombre de naissances et le nombre de grossesses chez des femmes candidates à une FIV et ayant reçu soit deux embryons, soit un seul. Le transfert de deux embryons s'est effectivement accompagné d'un plus grand nombre de naissances, mais la différence est peu importante, ne dépassant pas les 12%. En revanche, en termes de nombre de grossesses, et c'est ce qui semble le plus important car la majorité des femmes préfèrent mener une grossesse simple, le transfert d'un seul embryon s'est révélé préférable, avec un nombre de grossesses supérieur de 35% Nous ne sommes plus qu'à un pas du transfert d'embryon unique
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