La France bien classée pour ses taux de guérison du cancer

Les dernières données de l'étude épidémiologique Eurocare 4 sur la survie des patients traités pour un cancer montrent que la France est bien placée dans de nombreux domaines, avec des taux de guérison du cancer parmi les plus élevés d'Europe.

Lancée en 1990, Eurocare 4 est la plus importante étude coopérative sur la survie des patients traités pour un cancer. Menée dans 23 pays européens, elle est basée sur un échantillon de 150 millions de personnes, soit 82 registres différents. L'étude différencie taux de guérison et taux de survie : on parle de guérison lorsque le risque de décès redescend au même niveau que celui d'une catégorie identique de population (même âge et même sexe). Ces dernières années, les publications préliminaires de l'étude Eurocare 4 ont montré des résultats contrastés entre les pays européens.

Les dernières données confirment cependant la bonne position de la France pour plusieurs types de cancer.

Les femmes atteintes d'un cancer par exemple, ont plus de chances de guérir en France qu'en Pologne (58,6% contre 38%). Le taux de guérison général pour les hommes européens reste inférieur à celui des femmes, avec un maximum de 46,6% en Islande. Cependant, les résultats par type de cancer révèlent des taux de guérison plus significatifs, ainsi que des différences plus marquées entre les pays européens.

Pour le cancer de la prostate, premier cancer de l'homme en France avec 62.000 nouveaux cas par an actuellement, la France est le meilleur élève d'Europe avec près de 60% de chances de guérison, 57,9% pour être exact. Pour le cancer du sein, le taux de guérison des femmes dans l'hexagone atteint 72,8% : la France est ici en quatrième position derrière la Suède (73,4%), la Finlande (73,2%) et l'Espagne (72,9%). La France affiche également de bons résultats pour le cancer colorectal (49,4%) et le cancer du poumon (10,3%), en obtenant les meilleurs résultats d'Europe. A titre de comparaison, les Pays-Bas, classés troisième, ont un taux de guérison de 48% pour le cancer colorectal et de 9,9% pour le cancer du poumon.

L'étude Eurocare 4 révèle également des probabilités de survie variables en fonction du sexe et de l'âge des patients (comparaison au sein de deux séries de tranches d'âge : 0-14 ans et 15-24 ans, 55-69 ans et 70-84 ans). Tous cancers confondus, le temps de survie diminue avec l'âge. En effet, cinq ans après le diagnostic, la survie des malades entre 70 et 84 ans est la plus basse. Enfin, l'étude menée sur 1,6 million de cancers à l'échelle de 23 pays (26 localisations) montre que le taux de survie est significativement supérieur chez les femmes pour 15 de ces localisations.

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