Les généralistes et la prévention
Prévention et dépistage : deux mesures clés pour généralistes
Pour 95,7 % des généralistes, la prévention fait bien partie de leur mission. Il leur est facile de parler de risque cardiovasculaire, de dépistage de cancer, de tabagisme et de nutrition. En revanche, il leur semble plus délicat d’aborder les questions de consommation d’alcool, de vie sexuelle ou d’usage de drogues.
Concernant le dépistage des infections virales, des progrès restent à faire. En France, environ 500 000 adultes seraient infectés par une hépatite B ou C et près de la moitié d’entre eux ignoreraient leur statut sérologique (chiffres 2004). Si le dépistage de l’hépatite C est fréquemment proposé aux usagers de drogues par voie intraveineuse et aux personnes transfusées avant 1992, elle l’est moins souvent à celles qui ont subi un acte chirurgical invasif, sont tatouées ou ont un piercing. C’est le cas également pour les populations en situation de précarité ou originaires d’un pays à forte endémie, d’approche plus difficile.
En 2009, 93,9 % d’entre eux déclarent avoir prescrit au moins un dépistage dans le mois précédant l’enquête. De plus, le dépistage du sida intervient plus souvent à la demande du patient (6 fois sur 10) que du praticien (1 fois sur 3).
76,9 % des médecins « très favorables »à la vaccination
76,9 % des médecins interrogés sont « très favorables »à la vaccination mais ce pourcentage varie en fonction des vaccins. La vaccination ROR obtient 82,1 % d’avis très favorables. Pour l’hépatite B, 94,0 % des praticiens se déclarent « très » ou « plutôt favorables » à la vaccination des adultes et 68 % à celle des nourrissons. Le vaccin anti-pneumococcique et celui contre les infections à papillomavirus humain recueillent respectivement 62,7 % et 58,6 % d’opinions « très favorables ». En revanche, seuls 42,1 % des médecins d’Ile-de-France et 36,9 % de ceux exerçant dans les autres régions se disent « très favorables » au BCG. De même, moins de la moitié des professionnels (43,4 %) sont favorables la vaccination contre les rotavirus et moins d’un tiers (29,5 %) à la vaccination contre la varicelle
En 2009, près des deux tiers des praticiens ont reçu au moins un usager dépendant aux opiacés et 59 % au moins un consommateur de cannabis. Par ailleurs, près des deux tiers des praticiens déclarent avoir abordé la question du tabagisme au moins une fois avec chaque patient. Pour l’alcool et, plus encore, le cannabis, le repérage est moins systématique : environ 70 % déclarent ne l’évoquer qu’avec des personnes « jugées » à risque.
34 % des généralistes utilisent des questionnaires d'aide au repérage de la consommation de tabac en consultation. En revanche, seuls 13 % ont recours aux questionnaires standardisés sur l’usage d’alcool.
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