Grossesse : faut-il avoir peur des échographies ?
La technique de l'échographie s'est très largement répandue ces trente dernières années dans tous les domaines de la médecine, et particulièrement en obstétrique. Aujourd'hui, cette méthode d'imagerie est un élément majeur dans le suivi de la grossesse et le diagnostic de très nombreuses pathologies foetales.
Paradoxalement, il n'existe pas étude ayant vérifié l'innocuité pour l'embryon ou le foetus de l'exposition répétée aux ultrasons. D'où toute l'importance de cette analyse comparant le devenir au cours de l'enfance des foetus soumis à des échographies.
Près de 3.000 femmes enceintes ont été réparties en deux groupes, selon qu'elles bénéficiaient d'une seule échographie à la 18e semaine d'aménorrhée ou d'un total de 5 échographies entre 18 et 38 semaines d'aménorrhée. Des évaluations portant sur le développement et la croissance des enfants ont été réalisées à la naissance, puis à 1, 3, 5 et 8 ans.Les auteurs constatent qu'à la naissance, les nouveau-nés des mères soumises à de multiples examens échographiques, ont une taille légèrement plus petite. En revanche, dès l'âge d'un an, cette différence de taille a été rattrapée. Et aucune autre différence n'a pu être mise en évidence en ce qui concerne le langage, l'élocution, le comportement, le développement neurologique.
Les auteurs en concluent que les échographies obstétricales répétées sont sans danger mesurable sur le développement de l'embryon et du foetus.
Soulignons toutefois que cette étude sur huit ans a été initiée en 1989. Depuis, les appareils échographiques employés et la pratique ont évolué. Ainsi, aujourd'hui, le flux d'ultrasons est plus important et la durée moyenne de l'examen a augmenté.
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