Les hypochondriaques, des malades imaginaires ?
Nous connaissons tous dans notre entourage (à moins qu'il ne s'agisse de nous-même) des personnes s'inquiétant en permanence du moindre « bobo », traquant le moindre petit signe du corps, la moindre petite rougeur, le moindre petit bouton pour aussitôt imaginer le pire.
Vite, un avis médical !
Dès lors, ces personnes, n'arrivant pas à être rassurées par leurs proches, se tournent vers les médecins pour demander un avis, un diagnostic et un traitement. Intrigué par les symptômes, perplexe devant la normalité de l'examen clinique, soucieux de rassurer et de soigner, le médecin prescrit des examens complémentaires. Et le plus souvent, la consultation se termine par un « verdict » insoutenable pour le patient inquiet « vous n'avez rien ! », « votre analyse de sang est parfaite », « votre radio ne montre aucune anomalie ».
" Vous n'avez rien ! "
Dès lors, le praticien est accusé d'être incompétent et le patient se tourne vers d'autres médecins de renom. Hélas, la ronde des spécialistes n'apaise pas l'anxiété et le diagnostic fatidique autant craint qu'espéré n'arrive jamais.« Les obsédés de la santé » comme les désigne le psychiatre Michel Lejoyeux dans son livre « Vaincre la peur de la maladie* », « sont du parti de la maladie ». Autrement dit, ils filtrent les informations médicales qu'ils reçoivent et ne conservent avec bienveillance que les plus inquiétantes. Ainsi en est-il de Fred, qui a entendu que les symptômes qu'il exprime ne révèlent une maladie neurologique qu'exceptionnellement. Depuis, il est persuadé que les médecins qu'il consulte ignorent cela et sont en train de passer à côté de ce diagnostic fatal.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.