Infarctus, une course contre la montre et pour la vie
Il y a de quoi être inquiet car, alors que l’infarctus du myocarde fait 400 victimes par jour en France, les Français sont toujours minoritaires à avoir le réflexe du 15 en cas de douleur thoracique.
L’infarctus et ses traitements
L’infarctus du myocarde désigne la nécrose d’une partie du muscle cardiaque, le myocarde, en raison d’une obstruction (par caillot, thrombose ou spasme) des artères coronaires qui l’irriguent. Ce dernier ne recevant plus d’oxygène, les cellules qui le composent ne peuvent plus se contracter et meurent en quelques heures.
Le traitement de l’infarctus du myocarde a pour objectif de désobstruer l’artère bouchée responsable.
Deux méthodes sont possibles, l’angioplastie coronaire ou la thrombolyse :
- La thrombolyse consiste à administrer par voie veineuse des médicaments capables de dissoudre le caillot qui obstrue l’artère coronaire.
- L’angioplastie consiste à introduire une sonde (cathéter) munie d’un ballonnet gonflable à son extrémité dans l’artère coronaire bouchée, afin de la dilater. Une fois gonflé, le ballon agrandit le diamètre de l’artère, puis il est dégonflé et le stent, petit ressort déployé à la bonne dimension pour rétablir la circulation, reste en place. L’angioplastie coronaire est réalisée, sous anesthésie locale, par un cardiologue spécialisé en cardiologie interventionnelle dans un centre de soins disposant d’un plateau technique adapté.
La technique de référence est l’angioplastie. Cependant, dans les trois premières heures de la douleur, si le temps de transfert du patient vers un centre pouvant réaliser l’angioplastie dépasse les 120 minutes, il faut réaliser une thrombolyse.
Savoir reconnaître les symptômes de l’infarctus du myocarde
L’infarctus du myocarde se manifeste le plus souvent par une douleur brutale qui apparaît la nuit ou au repos. Cette douleur intense, qui se situe en arrière du sternum, serre la poitrine « en étau », et peut se propager jusqu’aux mâchoires, dans le bras gauche (ou les deux bras), aux deux derniers doigts de la main gauche et parfois dans le dos et le ventre.
Sont souvent associés à cette douleur :
- un malaise général avec des sueurs,
- une pâleur,
- une sensation d’évanouissement, voire de syncope
- et parfois des difficultés respiratoires et des troubles digestifs (nausées, vomissements).
Habituellement, la douleur dure plusieurs heures, voire 24 à 36 heures.
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