Le nombre d’AVC plus élevé chez les femmes quand il fait froid
La probabilité de faire un AVC grimpe quand les températures chutent. Et les femmes y sont particulièrement vulnérables, d'après une étude menée par l'université de São Paulo (Brésil). Publiée dans l'International Journal of Biometeorology, elle établit un lien entre les variations météorologiques et cet incident vasculaire sévère.
Pour dresser cette relation, les scientifiques ont analysé plus de 55 000 décès survenus dans la capitale financière du Brésil entre 2002 et 2011. Au cours de cette période, les températures moyennes par mois ont varié de 15 à 25 °C.
Deux températures extrêmes
Mieux vaut rester dans cette fourchette, à en croire les résultats obtenus par l'équipe. Quand le mercure chute en-dessous de 15 °C, le risque relatif d'AVC augmente fortement. Il est doublé chez les hommes et grimpe de 39 % chez les femmes. Au-delà de 65 ans, ce risque est équivalent à celui des hommes.
Mais au cours de l'étude, les scientifiques ont constaté que ces dames souffrent davantage d'AVC que les hommes, et qu'elles en meurent plus, face à des températures plus fraîches que d'habitude.
Un type d'incident se produit particulièrement souvent quand il fait froid : l'AVC hémorragique, conséquence de la rupture d'un vaisseau sanguin majeur.
Ce déséquilibre ne se produit pas lorsque le mercure s'emballe et dépasse les 26 °C. Les hommes âgés sont alors plus exposés au risque d'AVC, ce qui ne s'observe pas chez les femmes.
Les femmes plus fragiles
Comment expliquer ces inégalités ? Les personnes âgées sont plus vulnérables aux variations de températures, expliquent les scientifiques à l'origine de cette étude. "En raison d'un métabolisme réduit, ils et elles sont moins capable de maintenir leur homéostasie en réponse aux changements de température", écrivent les signataires de la publication.
En cas de grand froid, le sang devient plus visqueux. Cela augmente la pression artérielle, mais aussi le nombre de plaquettes. Deux facteurs qui favorisent le développement d'un AVC.
Si l'on y ajoute les facteurs de risque féminins (hormones, fragilité anatomique, mode de vie, etc), de nombreux éléments sont combinés pour favoriser la survenue d'un AVC hémorragique. Ce qui pourrait expliquer le plus grand nombre d'incidents.
Vidéo : AVC : zoom sur ces signes inquiétants
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.