Légionellose : en plein désarroi
Les investigations réalisées sur plusieurs centaines d'installations dans 18 communes ont permis d'identifier une source de contamination. Il s'agit d'une tour aéroréfrigérante de l'usine pétrochimique NOROXO (groupe EXXON MOBIL) située à Harnès. Mais malgré un arrêt pour nettoyage complet du système de réfrigération entre le 3 et le 12 décembre 2003, des cas continuent d'apparaître. En tenant compte de la durée d'incubation de la pathologie, estimée par les scientifiques à 10 jours, ces patients ont été contaminés durant la fermeture de l'usine. C'est ainsi qu'une deuxième source de contamination a été envisagée dans d'autres communes. Les soupçons s'orientent vers Hénin-Beaumont.
L'inquiétude s'accroît en raison de la persistance inhabituelle et inexpliquée de cette épidémie. Les experts nationaux et les spécialistes du domaine ont été mobilisés.
Après le scandale de la canicule, la légionellose prend le relais
La Direction Générale de la Santé (DGS) est accusée de n'avoir pas assumé son rôle. En effet, en début de semaine, Gilles Brücker, directeur de l'Institut national de veille sanitaire (InVS), a déclaré dans une interview accordé au journal le Monde, avoir alerté la DGS sur les problèmes potentiels émanant des tours aéroréfrigérantes, il y a 15 mois déjà ! Parallèlement, il rappelle les conclusions des chercheurs de l'InVS publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 15 juillet : « malgré les recommandations et les arrêtés préfectoraux ces tours ne sont pas suffisamment entretenues et il existe des problèmes de maintenance récurrents en amont ». Mais alors, pourquoi depuis cette publication les contrôles n'ont-ils pas été réalisés plus fréquemment ?
Pour en savoir plus sur la légionellose
En cinq questions, les principales informations concernant cette maladie : http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/legionellose/index.htm
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