A la maison : évitons l'évitable !
Selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS), une tendance à la baisse d'environ 10% est observée depuis deux décennies. Mais les données sont peu nombreuses : en 1982, 22.306 accidents de la vie courante ont été enregistrés, tandis qu'ils étaient de 18.188 en 1997, ce chiffre étant le dernier publié.
Le mérite de cette évolution serait à attribuer à la prévention et à l'information. Les principaux acteurs sont la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui se charge de la réglementation et du retrait des produits dangereux, la CSC (Commission de la sécurité des consommateurs) qui émet des avis et des recommandations de prévention, l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) et l'InVS pour la surveillance. Certains acteurs privés jouent également un rôle actif, comme les compagnies d'assurance. Le travail de sensibilisation est poursuivi par les médecins, comme par exemple le généraliste en visite à domicile, qui alerte le patient en voyant un tapis qui plisse dangereusement dans le couloir, ou le pédiatre qui avertit une maman sur les précautions à prendre autour de la table à langer ou de la baignoire.
Mais malgré une baisse, chaque jour, une cinquantaine de personnes perdent la vie dans un accident qualifié de « bête ou stupide ». C'est ainsi que les accidents domestiques figurent à la troisième position des grandes causes de décès en France, juste derrière les cancers et les maladies cardiovasculaires. La sensibilisation du public reste prioritaire. Nombre d'accidents sont inadmissibles et entre un tiers et la moitié des décès pourraient encore être évités.
La maison de tous les dangers
Ce refuge, jugé sécuritaire par plus de la moitié des Français, ne l'est pas ! Si les accidents de la vie courante regroupent aussi les accidents scolaires, de sports, de vacances et de loisirs, il faut savoir que 60% d'entre eux se produisent dans la maison ou dans ses abords immédiats (cour, jardin, garage et autres dépendances). Les chutes représentent la première cause d'accidents (53%). Les enfants de moins de 10 ans et les personnes âgées sont les plus souvent touchés. Viennent seulement ensuite les contacts avec les corps étrangers, comme par exemple l'ingestion de produits toxiques. Quant aux lieux les plus à risque, la cuisine se révèle la plus dangereuse pour toute la famille (intoxications par des produits dangereux ou l'oxyde de carbone, brûlures, coupures et incendies). Juste derrière se situe la salle de bain (brûlures par l'eau chaude du robinet, glissades, noyades). Là encore, les jeunes et les personnes âgées sont plus particulièrement exposés.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.