Manger son placenta après l'accouchement : faut-il le faire ?
Placenta : peut-il être mangé après l’accouchement ?
Le placenta est un organe éphémère qui se forme pendant la grossesse. Il permet de rapprocher les éléments du sang maternel et ceux du sang fœtal par le biais des chambres intervilleuses. Il a une fonction nutritive et respiratoire. Il protège également le bébé de certaines toxines et pathogènes rencontrés par la mère. Il permet aussi d'extraire - via le sang de la mère - les déchets du fœtus. “On peut le voir comme une station d’épuration” explique le Dr Olivia Anselem, gynécologue obstétricienne.
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Accouchement : êtes-vous prête ?De forme arrondie, le placenta a un diamètre moyen de 22 cm pour un poids d'environ 450 grammes à terme. Certaines femmes le récupèrent après l’accouchement pour le consommer dans l’espoir de lutter contre la fatigue et la dépression post-partum. Aux USA, il est - le plus souvent - séché et transformé en poudre pour ensuite être pris sous la forme de gélule.
Placentophagie : une pratique interdite en France
La placentophagie - acte de manger le placenta - n’est pas une tendance très développée dans l’Hexagone. Le docteur Olivia Anselem précise "En France, nous sommes très exceptionnellement confrontés à ce genre de demande dans notre pratique. Ce n’est pas dans notre culture. Par ailleurs, la loi française est très claire : le placenta est un déchet biologique qui doit être traité comme tel. C’est-à-dire qu’il doit être incinéré. Il n’est pas possible de le récupérer". L’experte ajoute "La seule chose qui peut se faire est le don de placenta pour une utilisation à visée scientifique. Il sert par exemple dans des recherches thérapeutiques".
Les hôpitaux n’étant pas autorisés à donner les placentas aux parturientes, les seules Françaises qui pourraient avoir accès à l’organe éphémère sont celles qui accouchent à leur domicile. “Toutefois, les accouchements à domicile sont aussi une pratique rare”. En effet, ils représentent en France que 1% à 2% des naissances. Selon L'Insee, sur les 784 000 bébés nés en 2016, 5 000 seulement ont vu le jour hors d’un hôpital ou d’une maternité.
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