Le médecin du travail : un allié pour préserver sa santé
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Confident des maux du boulot

Que vos maux soient psychiques ou physiques, vous pouvez tout lui dire : les cadences trop rapides, la charge du travail trop lourde, les horaires qui ne respectent pas le rythme du corps humain, les produits utilisés qui provoquent des allergies (asthme des boulangers, laques des coiffeurs, peintures, benzènes, sciures de bois, etc.), mais aussi les risques de perte d'emploi s'accompagnant de harcèlement ou de mises au placard, les attitudes que vous jugez vexatoires, etc. Le médecin du travail est tenu, dans l'intérêt des salariés, au secret professionnel absolu sur « tout ce qui a été confié, vu, entendu ou compris ». Et, à tout moment, vous pouvez lui demander un rendez-vous. Quand un salarié est exposé à la souffrance au travail, le médecin du travail reste le seul dans l'entreprise à pouvoir l'écouter en toute confidentialité. Et sa décision sera prise, obligatoirement, avec son accord. Le médecin peut alors avoir un rôle de médiateur, pour intervenir auprès du service des ressources humaines de l'entreprise ou de l'employeur. A la condition que le dialogue dans l'entreprise reste ouvert. Sinon, ce sera l'avis d'inaptitude, mais qui « délivre » le salarié d'un environnement de travail devenu nocif.

Le médecin du travail en chiffres

Un tout récent décret d'application fixe à :

  • 450 le nombre maximum d'établissements par médecin.
  • 3.300 le nombre maximal de salariés suivis par un médecin à temps plein. En moyenne, il en reçoit 2.700 si ses services sont rémunérés par plusieurs société, ce qui représente 10 à 12 personnes vues par jour. S'il est attaché à une seule entreprise, il en suit en moyenne, 1.000 par an.
  • 3.200 le nombre maximal d'examen médicaux annuels à effectuer par un médecin à plein temps.
  • Tous les deux ans, est la fréquence de visite que vous devez passer auprès du médecin du travail (au lieu d'une fois par an, auparavant).

Depuis le mois de février 2001, un nouveau décret, très controversé par la profession, demande aux médecins du travail une attestation qu'ils contestent. En effet, si un salarié est exposé à des « agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction », le médecin du travail doit délivrer une aptitude attestant d'une absence de contre-indications médicales à l'exposition. Or, la profession refuse de cautionner « l'exposition des salariés à un risque » et, en tirant les leçons de l'affaire meurtrière de l'amiante, affirment d'abord vouloir informer les salariés des risques en évitant de faire une médecine de sélection ».

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Source : Magazine Vivre Plus, janvier 2005.