Médicament et conduite : trois nouveaux symboles
Sur les 7.000 spécialités pharmaceutiques actuellement commercialisées, 2.500 sont concernées par cette nouvelle classification en fonction de leur possibilité d'altérer l'aptitude à la conduite. Le logo triangulaire actuellement utilisé sera décliné en trois couleurs différentes selon le degré de risque. Le jaune, représentant le niveau 1, appelle les conducteurs ou les utilisateurs de machines à la prudence et leur recommande de lire attentivement la notice de leur médicament avant de prendre le volant. Sont concernés par cette mise en garde modérée indiquant des effets mineurs sur la conduite : 30% des antalgiques, 80% des sirops contre la toux et des remèdes contre le rhume, 100% des antihistaminiques de deuxième génération, certains anti-inflammatoires, des antigrippaux et quelques antinauséeux.La couleur orange, niveau 2, appelle à la grande prudence et à ne pas conduire sans l'avis du médecin. Sont visés les antihistaminiques de première génération, 60 à 70% des anxiolytiques, 100% des antidépresseurs, 90 à 95% des antiépileptiques, 100% des antiparkinsoniens et 95% des antidiabétiques (insulines et sulfamides). Ces deux premières catégories de médicaments représentent chacune 42 à 43% des spécialités susceptibles d'altérer la conduite. Les 15% restants, de niveau 3, seront marqués par un pictogramme rouge, indiquant en toutes lettres « Attention danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l'avis d'un médecin ». Sont concernés, la plupart des hypnotiques, quelques antalgiques et des anxiolytiques sous forme injectable ou fortement dosés. Les laboratoires pharmaceutiques devront apposer ces pictogrammes d'ici août 2006 en commençant par les produits les plus dangereux. Cette nouvelle signalétique prendra donc son plein effet l'été prochain. D'ici là, le groupe de travail de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), composé de pharmacologues, spécialistes en pharmacodépendance, cardiologues, médecins légistes, ophtalmologues et neurologues, devra passer au crible les médicaments dits à ce jour sans risque, afin de compléter les niveaux 1 et 2. La France est le premier pays européen à se doter d'une telle réglementation. La prise d'un médicament susceptible d'altérer la conduite est retrouvée chez 10% des accidentés de la route
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