Ménopause : questions de poids
Les grands bouleversements de la ménopause n'épargnent pas l'appétit, ni la silhouette. Très souvent, les femmes prennent du poids. La moyenne est de 500 g par an pendant 4 à 5 ans. Mais certaines femmes prendront 1,5 kg par an, tandis que d'autres pas du tout. Autrement dit, les femmes ne sont pas égales et il existe des prédispositions à la prise de poids.
Quels sont les facteurs de risque à la prise de poids au moment de la ménopause ?
De nombreux facteurs ont été identifiés :
- Les femmes déjà en surpoids avant la ménopause.
- Les femmes ayant pris beaucoup de poids pendant leur grossesse.
- Lorsqu'un membre de la famille est en surpoids.
- En cas d'antécédent familial de diabète de type 2.
Une femme ménopausée qui présente un de ces facteurs de risque ou, à plus forte raison, plusieurs de ces facteurs de risque, doit surveiller attentivement son poids et faire très attention. En cas de prise de poids très rapide (en quelques mois), il est nécessaire de modifier son mode de vie et surtout la façon de s'alimenter. Si cela ne suffit pas à stopper cette tendance, il est urgent d'en parler à son médecin, voire de demander les conseils d'un nutritionniste. Attention aussi de ne pas négliger les facteurs psychologiques qui peuvent indépendamment influencer la prise de poids : départ d'un enfant du foyer, retraite .
Pourquoi la ménopause s'accompagne d'une tendance à la prise de poids ?
Avec l'avancée en âge, le métabolisme de base se ralentit, c'est-à-dire que l'organisme consomme globalement moins d'énergie. Si les apports caloriques ne diminuent pas, l'organisme se retrouve obligé de stocker le surplus, tandis que la masse maigre (les muscles) tend à chuter au profit de la masse grasse. Mais cette raison n'est pas suffisante pour expliquer la prise de poids dans les années qui suivent la ménopause.
Il existe aussi une explication hormonale directement attribuable à la carence en oestrogènes. L'arrêt de la sécrétion en oestrogène s'accompagne d'une modification de l'appétit d'une part et d'un changement dans la répartition des graisses : les graisses qui étaient davantage localisées au niveau des cuisses et des fesses, viennent progressivement s'installer préférentiellement sur le ventre. La conséquence n'est pas uniquement esthétique, car la graisse abdominale est un facteur de risque cardiovasculaire aujourd'hui connu. Les femmes qui prennent un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) peuvent éventuellement échapper à cette nouvelle répartition des graisses.
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