MICI : maladies des pays développés
La survenue des MICI est aussi associée au mode de vie des pays industrialisés, notamment à l’alimentation. Mais, il est difficile aujourd’hui de connaître précisément les éléments de notre environnement qui sont incriminés. De même, les MICI sont rares dans les pays où il y a de nombreuses infections parasitaires. Leur nombre baisse aussi quand l’enfance se déroule au contact d’animaux, dans un environnement moins aseptisé qu’au sein des villes. Il semblerait donc que la rencontre avec des agents infectieux durant l’enfance soit capitale pour une bonne maturation du système immunitaire. Si cette rencontre survient tardivement à l’âge adulte, la réponse immunitaire n’est plus adéquate, notamment dans le tube digestif.
Des traitements qui s’améliorent !
Jusqu’en l’an 2000, les gastroentérologues ne disposaient, pour traiter les MICI, que de trois types de traitements : les anti-inflammatoires intestinaux, les corticoïdes et des immunosuppresseurs, qui modifient le comportement de l’immunité pour mieux tolérer l’agression. Mais depuis 10 ans, les patients bénéficient des anti-TNF, à savoir l’Infliximab® et l’Adalimumab®. Ces deux médicaments sont efficaces pour contrôler les épisodes de poussées des MICI et pour éviter les récidives. Et surtout, ils permettent de cicatriser les lésions. D’autres molécules spécifiques de l’inflammation du tube digestif sont à l’étude et seront disponibles dans les prochaines années. La recherche doit continuer ! En attendant, il faut briser le silence sur les MICI, parce qu'en parler, c'est déjà les combattre.
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