Migraineux : attention aux portables !
Sept chercheurs ayant procédé à une analyse des données scientifiques disponibles, ont rendu leur rapport intitulé « Les téléphones mobiles, leurs stations de base et la santé ». En ce qui concerne les téléphones eux-mêmes, rien ne permet de conclure à un effet nocif de l'exposition aux ondes émises par les téléphones. L'emploi du mobile n'a jamais été lié à l'apparition ou au développement de cancers, ni à d'autres formes de maladies chez l'homme. Cependant, la vigilance doit être maintenue et les travaux scientifiques poursuivis car le recul disponible à ce jour n'est pas encore suffisant pour exclure définitivement toutes hypothèses de ce type.
En ce qui concerne la fatigue et les mots de tête, une étude réalisée sur le rat vient de semer le doute, en suggérant que les rayonnements émis par un mobile pourraient modifier la perméabilité des vaisseaux du cerveau. Après transposition de ce résultat à l'homme, il signifie que les sujets souffrant de migraines seraient susceptibles de voir leurs douleurs s'accentuer, en fréquence et/ou en intensité.
Face à un tel doute, l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale recommande par mesure de précaution de rendre obligatoire la délivrance avec tout téléphone portable d'un kit oreille, permettant d'éloigner l'appareil de la tête.
Du côté des stations de base, et malgré les nombreux mouvements d'opposition des citoyens et des élus, aucune donnée scientifique n'indique un risque sanitaire. La puissance des rayonnements est même plus faible que celle des émetteurs de radio et de télévision. Selon les experts, les symptômes éprouvés par les personnes vivant à proximité d'antenne relais (fatigue, difficulté de concentration, perte de mémoire, insomnie), « font partie des signes les plus fréquemment rencontrés en médecine générale ». Quoi qu'il en soit, l'angoisse et la souffrance des riverains doivent être prises en considération. Une concertation avec la population pourrait contribuer à calmer les inquiétudes. Mais une telle décision ne pourra satisfaire les associations de défense qui protestent contre cet avis « partial et partiel » dans une lettre ouverte aux ministres de la Santé et de l'Ecologie et dénoncent l'abandon de la notion de sites sensibles (crèches, écoles, hôpitaux, maisons de retraite) qui était présente dans un rapport de 2001.
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