Ne laissez pas les médicaments prendre le volant !
Les faits
Parmi les Français, 12% prennent régulièrement des médicaments et ce sont ces mêmes 12% que l'on retrouve dans les accidentés de la route. Or la seule donnée actuellement disponible sur les risques relatifs concerne les benzodiazépines. La prise de cette molécule multiplie par deux le risque d'avoir ou de provoquer un accident. Ainsi, entre 7 et 8% de ces accidents sont provoqués par des personnes sous benzodiazépines, et 4% de la population en consomment !
Le classement des médicaments à risque
Comme l'alcool et les drogues illicites, certains médicaments contribuent aux risques d'accidents de la route, notamment par leur susceptibilité à l'hypovigilance. Depuis mai 1999, l'industrie pharmaceutique a pour obligation de faire figurer le pictogramme de mise en garde sur les médicaments susceptibles de modifier l'attention du conducteur (ci-contre). Or la liste est longue ! C'est pourquoi la Prévention routière et les sociétés d'assurances ont établi un classement en quatre catégories.
Le niveau 0 correspond aux médicaments sans effets reconnus sur la conduite alors que le plus élevé, le niveau 3, regroupe les substances incompatibles avec tout véhicule motorisé (antiallergiques et tranquillisants de la classe des benzodiazépines, le Rohipnol, le Requip). La classe 1 rassemble 1.500 médicaments exigeant une précaution d'emploi avec explications du médecin. La deuxième catégorie entraîne une interdiction de conduire lorsqu'il y a association de certaines pathologies (diabète insulinodépendant, épilepsie, alcoolodépendance, etc.) et de professions en relation avec la route (chauffeur de camion, de transport en commun, de taxis, de cyclomoteurs, ambulanciers, moniteurs d'auto-école, ). Elle comprend également les produits incompatibles avec la conduite (les sédatifs puissants) comme les décontracturants musculaires (Valium, Diazépan prescrits en cas de lombalgie ou de sciatique) et les somnifères à prescription prolongée.
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