Nicotine... et la mémoire part en fumée
Nous savons depuis longtemps que la nicotine, substance impliquée dans la dépendance à la cigarette, stimule la mémoire et les fonctions d'apprentissage des fumeurs ponctuels. Or aujourd'hui, il semblerait qu'elle ait un effet inverse en période de sevrage chez les gros fumeurs.
Une telle conclusion a été suggérée par une étude INSERM menée chez des rats. Les auteurs se sont concentrés sur une région cérébrale particulière impliquée dans les processus de mémorisation, le « gyrus denté ». Cette partie cérébrale a la propriété rare de produire des neurones durant toute la vie. Différentes doses de nicotine, toutes proches de celles inhalées par un fumeur, ont été administrées à des rats. On constate que plus la quantité de nicotine est élevée, plus la capacité de production neuronale baisse ; et comparé à des rats « non fumeurs », la nicotine diminue de moitié le nombre de neurones. De telles altérations se répercutent très certainement sur les aptitudes d'apprentissage et de mémorisation.
La nicotine attaque-t-elle de façon similaire le cerveau humain ?
De nouvelles études sont indispensables pour répondre formellement à cette question. Cependant, c'est fort probable. Les fumeurs vont-ils en perdre la tête ?
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