Lit + hôpital = danger maximum
Le lit doit donc désormais être considéré comme un facteur de risque à part entière. Et même particulièrement important, puisque dans la plupart des cas, les facteurs de risque n'ont aucun effet mesurable avant plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années. Alors qu'il suffit d'être alité pendant quelques mois pour que le risque de décès augmente de manière dramatique. De plus, l'analyse statistique a mis en évidence une corrélation très nette entre la mortalité et l'hôpital. Autrement dit, que l'hôpital reste le lieu privilégié du décès, sans qu'il soit pour l'instant possible de savoir pourquoi.
Controverse
Au vu de ces résultats, les auteurs estiment que les lits hospitaliers représentent un risque plus important que la consommation d'alcool et de tabac ou l'hypertension artérielle. La controverse actuelle porte sur les moyens de lutte contre ce nouveau fléau. Pour certains chercheurs, le mieux serait de supprimer la majorité des lits (en particulier à l'hôpital), ou de limiter l'accès des services hospitaliers aux personnes présentant le moins de facteur de risque (sujets jeunes, non buveurs, non fumeurs, non hypertendus, non obèses, non diabétiques, non cancéreux, etc.) Pour d'autres auteurs, les lits ne seraient peut-être pas la cause réelle du décès : ce serait la position allongée. Des expériences portent donc actuellement sur l'emploi de lits verticaux, dans lesquels les malades pourraient dormir debout, attachés par des sangles.
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