Une nouvelle arme contre Alzheimer
A ce jour, il n'existe aucun traitement susceptible de guérir de la maladie d'Alzheimer, ni de prévenir son apparition. En revanche, des médicaments peuvent ralentir son évolution, en apportant notamment une amélioration, même modeste, des fonctions cognitives, dont les troubles de la mémoire, des activités quotidiennes et du comportement général des patients. Toutes ces spécialités pharmaceutiques (tacrine, donépezil, rivastimine, galantamine) font partie de la famille des « cholinergiques », c'est-à-dire qu'ils rétablissent les taux d'acétylcholine (un neurotransmetteur impliqué dans la mémoire et la cognition), fortement réduits chez les malades atteints de la maladie d'Alzheimer.
Dans ce contexte, l'arrivée d'une nouvelle spécialité médicamenteuse, la mémantine, se révèle particulièrement intéressante, car elle utilise un mode d'action différent. En effet, elle ne vise pas la voie cholinergique, mais le système glutamique, impliquant un autre neurotransmetteur, le glutamate, qui est cette fois en quantité trop importante chez les malades.
Deux avantages de haute importance
- La mémantine vise les formes modérément sévères à sévères de la maladie, jusqu'à présent dénuées de tout traitement, puisque les spécialités cholinergiques ne s'adressent qu'aux formes légères et modérées.
- Appartenant à une nouvelle classe thérapeutique, elle pourra être employée en association avec les médicaments cholinergiques. On espère ainsi une potentialisation des effets.
Cette spécialité, utilisée en Allemagne depuis une vingtaine d'année, a reçu en mai une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) européen. Produit par les laboratoires Lundbeck, elle devrait être disponible en France en fin d'année.
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