Nouvelle méthode de stérilisation

La stérilisation féminine se dote d'une nouvelle approche. Les femmes ont désormais le choix entre la ligature tubulaire et la procédure Essure®, qui s'effectue par voie hystéroscopique et qui ne nécessite pas d'anesthésie.

Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) reste très élevé. En France, en 1998, pour 730.000 naissances, on estimait que 210.000 IVG déclarées avaient été pratiquées. Près de 40% du total des IVG est réalisé chez les femmes de plus de 35 ans. Ces chiffres soulignent l'importance de la recherche et de l'innovation en matière de contraception temporaire et définitive. Jusqu'à aujourd'hui, les femmes n'avaient à disposition que la ligature tubulaire pour une contraception définitive. Cette technique a fait ses preuves depuis de longues années. Elle nécessite souvent une anesthésie générale et une hospitalisation. Désormais, une autre solution est proposée. Dénommée Essure® par le fabricant, elle se pratique sans incision et ne nécessite ni anesthésie, ni d'hospitalisation. Elle consiste à placer par voie hystéroscopique des micro-implants à l'aide d'un dispositif constitué d'un cathéter. La stérilisation tubulaire est obtenue par une occlusion mécanique de la trompe de Fallope en induisant une inflammation bénigne locale.

En pratique

Un hystéroscope est introduit dans la cavité utérine. Grâce à celui-ci, le cathéter est inséré dans la trompe de Fallope afin d'y placer des micro-implants. Durant les semaines qui suivent la pose des implants, une prolifération cellulaire localisée se produit grâce aux fibres en polyéthylène contenues dans le dispositif. La lumière tubulaire est ainsi totalement obstruée au bout de trois mois. A ce moment, une radio pelvienne permet de vérifier le bon positionnement du dispositif. Attention, durant cette période, il est indispensable de recourir à une contraception alternative. Au-delà, le dispositif est effectif et la contraception est permanente.

Deux études cliniques, démarrées en 1998 et 2000 aux Etats-Unis, en Australie et en Europe, sur un total de 745 patientes de 21 à 45 ans, valident l'efficacité de cette méthode.En France, le premier implant Essure® a été posé le 12 février 2002 par le Pr Lopes dans le service de gynécologie et de médecine de la reproduction du CHU de Nantes. Aujourd'hui, plusieurs centres hospitaliers en France et plus de 200 chirurgiens européens pratiquent cette technique.

Pour en savoir plus : http://www.essure.ch/french/consumer/c_homepage.aspx

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Source : Couples et Famille, n°125, 2001 ; Valle et coll., Fertility and Sterility, 2001 ; Lopes P., Réalité en gynécologie-obstétrique, 2003 ; Communiqué de Conceptus, 2003, www.essure.com.