L'orthodontie de l'adulte

Les dents évoluent et vieillissent, comme tout dans notre organisme ! Et un manque de place peut aussi s'installer à l'âge adulte. "En vieillissant il n'est pas rare que les dents du bas se chevauchent", précise le docteur Bourdillat. Ou bien les gencives en se rétractant provoquent un déchaussement dentaire. Ou lorsqu'une dent a besoin d'une prothèse, d'une couronne, si la denture s'est inclinée avec le temps, mieux vaut redresser les dents avant de poser la prothèse. D'autres fois, une croissance anormale peut s'exprimer par exemple par une déformation de la mâchoire inférieure qui avance trop. L'intervention chirurgicale de cette prognathie de l'âge adulte doit être accompagnée d'un traitement orthodontique. L'orthodontie enfin agit sur les dents comme sur les couronnes dont la racine est naturelle. La seule prothèse sur laquelle elle ne peut pas intervenir est l'implant puisque sa racine est artificielle.

Des matériaux innovants

Judicieux les "brackets autoligaturants", ces plaquettes métalliques (on dit aussi bagues) ou en céramique collées à la surface de chaque dent. Jusqu'à présent, le fil glissé comme un rail entre chaque bracket et qui relie toutes les dents devait être attaché dent par dent. (On sait que le principe de ce fil une fois installé est de déplacer lentement les dents). Désormais chaque bague collée sur sa dent est munie d'un petit clapet auquel on attache le fil. D'où le nom de bracket autoligaturant, car il s'attache individuellement et le fil se retire simplement en ouvrant le clapet. C'est plus rapide, plus commode pour le patient car peu d'aliments viendront s'y accrocher. C'est un brossage facilité, une meilleure hygiène assurée. Nouvelles, les colles avec diffusion de fluor et antibactériennes pour protéger l'émail. Indolores les fils avec mémoire de forme : il s'agit de laisser cet appareillage en bouche plus longtemps, un moindre mal pour le patient, car les rendez-vous seront plus espacés. Les fils agissent à plus long terme et les forces sont mieux réparties, le spécialiste resserre moins à chaque consultation.