Ostéoporose : les hommes aussi !
La densité osseuse diminue aussi chez l’homme vieillissant
A l’échelle mondiale, le risque à vie de fractures ostéoporotiques est de 30 % à 50 % chez les femmes. Chez les hommes, il est de 15 % à 30 % (International Osteoporosis Foundation).
Non, l'ostéoporose n'est pas uniquement l'apanage des femmes. Les hommes, même s'ils sont moins prédisposés à cette maladie, sont aussi victimes de fractures ostéoporotiques. Certes, leur longue période prépubertaire leur permet d'acquérir une masse osseuse plus importante. Ensuite, lors du vieillissement, leur perte osseuse est plus régulière, à la différence des femmes qui présentent un pic de déminéralisation au moment de la ménopause, dû à la carence oestrogénique.
Mais, à compter de 65 ans, on considère que leur risque de souffrir d’ostéoporose est franchement augmenté. Ainsi, avec l'augmentation de la durée de vie masculine, on admet aujourd'hui que 20 à 25% des fractures du fémur surviennent chez l'homme à partir de 70 ans. Par ailleurs, on admet qu’à âge égale, les conséquences sont souvent plus graves chez l’homme. Pourtant, « les hommes sont moins susceptibles d’être évalués pour l’ostéoporose ou de recevoir un traitement à la suite d’une fracture », indique le Grio (Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses) sur son site dédié au grand public : http://www.tout-sur-osteoporose.fr.
On peut prévenir l’ostéoporose chez l’homme en agissant sur les facteurs de risque
Pourtant, comme chez la femme, ce n'est pas une fatalité. Les fractures peuvent être prévenues en dépistant les facteurs de risques et les pathologies favorisantes. Par exemple, la prise de corticoïdes durant plus de 3 mois est un facteur favorisant. L'alcoolisme prédispose également à la fragilité osseuse. S'y ajoutent l'insuffisance hépatique, les carences alimentaires (particulièrement en calcium, le manque d'exercices physiques, l'insuffisance chronique rénale, l'immobilisation prolongée, le tabagisme, les maladies digestives, une perte de poids importante, des antécédents familiaux (facteurs génétiques), une insuffisance hormonales (en testostérone), certaines maladies (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, hémochromatose…), l’hyperthyroïdie, etc.
La présence de ces facteurs, de ces pathologies ou d'une fracture, même minime, doivent amener à pratiquer une ostéodensitométrie afin de confirmer le diagnostic et d'entreprendre un traitement adapté.
En pratique, outre le traitement de la maladie sous-jacente, une supplémentation vitamino-calcique est indiquée chez les sujets susceptibles d'être carencés, notamment le sujet âgé. Et en cas de fracture, un traitement par bisphosphonate sera prescrit.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.