Papillomavirus : moins de 30% des adolescentes sont vaccinées

Les résultats de l’enquête que vient de publier l’Institut de veille sanitaire dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, confirment une bien faible couverture vaccinale chez les jeunes filles contre les papillomavirus, ces virus sexuellement transmissibles responsables des cancers du col de l’utérus.

Une couverture vaccinale contre les papillomavirus très insuffisante

Les experts épidémiologistes viennent de publier une enquête sur la couverture vaccinale en France. Concernant la vaccination contre les papillomavirus, seules 45,3% des jeunes filles âgées de 15 à 17 ans avaient initié cette vaccination en 2011, tandis que moins de 30% avaient reçu les 3 doses recommandées.

Pourquoi une si faible couverture vaccinale et un si faible suivi des recommandations vaccinales ?

Selon les experts « la publication, au printemps 2010, de plusieurs articles dans la presse nationale mettant en cause la sécurité d’emploi du vaccin explique vraisemblablement cette tendance ».

Que faut-il savoir concernant la prévention du cancer du col de l’utérus ?

Avec 3.000 nouveaux cas chaque année en France et 1.000 décès, le cancer du col de l’utérus est le 2e cancer féminin le plus fréquent.

La plupart des cancers du col de l’utérus sont liés à des virus de la famille des papillomavirus. Sexuellement transmissibles, ils sont très fréquents et provoquent des infections bénignes. Mais parfois, ils peuvent entraîner des lésions précancéreuses, faisant le lit du cancer du col utérin.

Le frottis cervical (examen au microscope des cellules du col à la recherche d’anomalies), permet de dépister précocement ces lésions. C’est pourquoi cet examen est recommandé à toutes les femmes de 25 à 65 ans, tous les trois ans, après deux frottis consécutifs normaux à un an d’intervalle.

Parallèlement, il existe depuis 2007 un vaccin contre les papillomavirus qui protège contre 70% des cancers du col de l’utérus (ce qui explique pourquoi le frottis reste indispensable même chez les jeunes femmes vaccinées). Celui-ci s’adresse aux filles âgées de 14 ans, avant leur premier rapport sexuel, et aux filles et jeunes femmes de 15 à 25 ans n’ayant pas encore eu de rapports sexuels ou dont les premiers rapports sexuels remontent à moins d’un an.

Attention, le schéma vaccinal comprend 3 injections réparties sur 6 mois. Or peu de jeunes filles bénéficient de ces trois doses : moins de 30% !

La vaccination est entièrement remboursée par l’Assurance maladie.

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Source : Institut de veille sanitaire (InVS), BEH n°8-9, 19 mars 2013.