Parkinson : succès de la neurostimulation

La neurostimulation, qui, à l'instar du stimulateur cardiaque, permet de stimuler les cellules cérébrales dopaminergiques, donne des résultats spectaculaires en améliorant considérablement les symptômes des parkinsoniens. Le point sur cette technique qui s'adresse finalement à peu d'élus.
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La maladie de Parkinson touche près de 5 millions de personnes dans le monde, environ 100.000 en France, dont 5% de cas sévères et 5% de cas peu invalidants, le reste se situant entre ces deux extrêmes. Cette affection, liée à une perte de cellules nerveuses sécrétant la dopamine, est traditionnellement traitée par des médicaments (L-dopa) et parfois par neurochirurgie. Depuis 1987, la neurostimulation a donné des résultats spectaculaires. Cette technique consiste à implanter dans le cerveau du patient deux électrodes (une dans chaque hémisphère), plus précisément dans les noyaux sous-thalamiques, afin de stimuler la sécrétion dopaminergique des cellules. Les électrodes sont reliées par un fil passant sous la peau jusqu'à un stimulateur placé sous la clavicule. Ce dernier, fonctionnant comme un pacemaker, envoie des impulsions électriques, lesquelles permettent de corriger les symptômes. Ce système est réversible et ajustable, une télécommande permettant de régler l'intensité des stimulations.

Peu d'élus

Malgré une grande efficacité et de faibles risques, la neurostimulation ne concerne que peu de patients (moins de 5%, soit environ 5.000 malades en France) en raison des critères d'inclusion. En plus des contre-indications dites générales (troubles psychiatriques, chirurgie stéréotaxique), le patient doit être fortement répondeur à L-dopa et présenter des effets secondaires moteurs à cette substance.

Le suivi psychologique est essentiel

En effet, la neurostimulation n'est pas réalisée en début de maladie, mais après une dizaine d'années de traitements infructueux. Ainsi, un patient qui recouvre soudainement des capacités longtemps perdues, risque d'importants troubles du comportement. Précisons également que cette intervention n'entraîne que très rarement une suppression des traitements médicamenteux, elle permet seulement de les réduire considérablement.

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Source : Congrès de l'European Federation of Neurological Societies, 4-7 septembre 2004, Paris, www.epda.eu.com.