Une piste pour la prévention de la sclérose en plaque
La sclérose en plaque est une maladie neurologique qui se déclare généralement chez les jeunes adultes de 20 à 40 ans. En France, elle touche 50 000 personnes et le plus souvent des femmes (60% des cas).Les prolongements des cellules nerveuses du cerveau sont entourés d'une substance que l'on appelle la « myéline ». Dans la sclérose en plaque, cette gaine de myéline est endommagée, elle se durcit et forme des plaques, empêchant la transmission des influx nerveux. Cette maladie se caractérise par des poussées successives entrecoupées de périodes d'accalmie, d'intensité et de localisation variables en fonction du lieu de formation des plaques. Les symptômes sont divers: fourmillements, sensation anormale du touché, altération de la marche voire paralysie temporaire d'un membre, mauvais contrôle des urines, et surtout, des troubles de la vision (baisse brutale de l'acuité visuelle d'un œil, vision floue ou double).
La sclérose en plaque est une maladie qui évolue de façon imprévisible. La plupart du temps les symptômes régressent en quelques jours, laissant parfois des séquelles. Pour certains patients elle restera bénigne (environ 25%), alors que pour d'autres elle deviendra progressivement invalidante. Les causes restent inconnues.
Un espoir pour la retarder : l'interféron
A l'heure actuelle, des médicaments sont utilisés mais aucun ne guérit définitivement la maladie. En revanche, son évolution pourrait être freinée comme vient de le suggérer une étude américaine. Instauré dès les premiers symptômes neurologiques, un traitement par l'interféron retarde l'apparition de la maladie. L'interféron est un produit obtenu par génie génétique, régulant les défenses de l'organisme (le système immunitaire). Le diagnostic de sclérose en plaque n'a été porté que chez 21% des patients traités par l'interféron contre 38% avec un placebo.
L'interféron est utilisé depuis 1996 pour traiter les formes graves de cette maladie, et malgré des bénéfices, son administration n'a jamais changé radicalement la vie des patients. En revanche, on lui découvre aujourd'hui des effets préventifs au regard des prémisses de la maladie.
En l'absence de traitement curatif, la possibilité de prévenir l'apparition de cette maladie serait la bienvenue. Toutefois, des données sont encore manquantes et de nombreuses questions sont soulevées. Par exemple, dès les prémisses de la maladie, comment savoir quels sont les patients à traiter, c'est-à-dire ceux qui vont évoluer vers une forme grave?
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