Plus de cancer du sein chez les travailleuses de nuit
Cette enquête a porté sur plus de 1.600 femmes, dont la moitié était atteinte d'un cancer du sein. Leur exposition respective à la lumière et leurs antécédents de travail de nuit durant les dix années précédant le diagnostic des tumeurs ont été analysés. Les résultas montrent que les femmes ayant travaillé dans des équipes de nuit au moins une fois au cours de cette période de dix ans avaient un risque de tumeur du sein supérieur de 60% comparé aux autres sujets. De plus, ce risque s'accroît avec le nombre d'heures de travail de nuit effectué par semaine.
Par quel mécanisme ?
Il est bien sûr prématuré d'élaborer des recommandations pour les personnes exposées à la lumière pendant la nuit. Cependant, il semblerait que tout ce qui perturbe notre rythme biologique puisse affecter les hormones, lesquelles influent sur le risque de cancer. Le mécanisme pourrait s'expliquer par l'intermédiaire de la mélatonine, une hormone impliquée dans notre rythme veille/sommeil, dont la synthèse est stimulée par l'obscurité et inhibée par la lumière. Ainsi, la lumière artificielle durant la nuit pourrait interrompre sa production, ce qui augmenterait la synthèse d'oestrogène et donc le risque de cancer du sein. Cette hypothèse concorde avec les résultats d'une autre étude montrant que les femmes aveugles, qui ont un taux constant de mélatonine, présentent un risque réduit de tumeur du sein.
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