Portable à l'hôpital : bientôt autorisé ?
Les téléphones mobiles nous accompagnent désormais partout ou presque, l´hôpital étant encore un des rares lieux à en bannir l´utilisation en raison des possibles interférences avec certains équipements médicaux. Bien que cette interdiction existe depuis une dizaine d´années, de nombreux experts ont régulièrement émis des doutes quant à son caractère bien fondé. Par exemple, dès 1998, deux d'entre eux écrivent dans une revue consacrée aux technologies médicales que l´interdiction des téléphones mobiles dans les hôpitaux relevait davantage du principe de précaution que de faits scientifiques démontrés (1). Deux ans plus tard, un article démontre sur une période 6 mois que l´utilisation du téléphone mobile dans un service médical n´a pas entraîné d´interférences notables avec les équipements médicaux (2).
Pas d'incident notable
Quoiqu´il en soit, les téléphones mobiles ont rapidement évolué et le GSM d´aujourd´hui est très différent des premiers mobiles. De plus, selon certains auteurs, les faits démontrent qu´au moins en Grande-Bretagne, le téléphone mobile est largement utilisé par les patients, leurs entourages mais aussi par le personnel soignant (3). Du reste, certains hôpitaux britanniques publient des annuaires professionnels permettant aux médecins généralistes d´appeler directement leurs correspondants hospitaliers sur leurs mobiles ! Et tout cela, sans incident notable.
Le mobile peut participer aux soins
En France, Orange et le CHU de Nice ont annoncé en fin d´année dernière un partenariat, « Orange Hospital », ayant une double vocation. Démontrer tout d´abord comment le mobile multimédia peut participer à l´amélioration des soins (rappels de rendez-vous, de prise de médicaments, envois au médecin traitant de paramètres vitaux comme la glycémie ou l´ECG…). Etudier ensuite l´usage du mobile à l´intérieur de l´hôpital avec d´une part une étude technique, d´autre part une étude comportementale menée auprès des patients, des visiteurs et des professionnels de santé. Les premiers résultats de cette étude technique montrent selon Philippe Vidal, responsable santé chez Orange, que les tests effectués n´ont provoqué des perturbations que sur un faible nombre d´appareils et à des distances d'utilisation de quelques centimètres seulement.
Une solution consisterait à définir des zones, à l´intérieur de l´hôpital, où les patients et le personnel soignant pourraient librement téléphoner, sans risque et sans occasionner de gêne pour qui que ce soit.
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