Pourquoi accoucher la nuit augmente le risque de complication de 20%
Aux Etats-Unis, 26,5 nouvelles mères meurent sur 100 000 naissances vivantes, un chiffre en constante augmentation. Dans tous les autres pays développés, le taux de mortalité n'est pas supérieur à 9,2 décès pour 100 000 naissances vivantes. Des chercheurs de l'Université de l'Etat du Colorado se sont penchés sur ce fait et ont cherché à comprendre les causes de ces complications à l'accouchement. Cette étude a été publiée dans le journal britanniqueDaily Mail le 27 février 2019.
Les chercheurs ont examiné les complications du travail de l'accouchement, tels que :
- la lacération périnéale
- césarienne
- épisiotomie
- l'hystérectomie non planifiée
- l'admission à l'unité de soins intensifs
- la procédure non planifiée en salle d'opération après la naissance
Selon les chercheurs, il y a plusieurs raisons à cela. Un manque de respect pour les mères lorsqu'elles posent des questions et qu'elles n'obtiennent pas de réponses.Mais aussi : une sur-prescription de césariennes et un taux élevé de femmes enceintes qui ont des conditions non diagnostiquées parce qu'elles n'étaient pas couvertes par une assurance avant leur grossesse. Cependant, les chercheurs du Colorado, dirigés par le professeur de démographie Sammy Zaharan ont voulu également se pencher sur les problèmes structurels.
Nuits, jours fériés et fin de semaine : des risques augmentés
L'équipe de chercheurs a étudié plus de deux millions de naissances à l’hôpital entre 2005 et 2010. Ils se sont concentrés uniquement sur les femmes ayant accouché d'une seule naissance et ayant eu une gestation de plus de 20 semaines, un accouchement assisté par un médecin et un début normal du travail. L'étude a évalué si les complications de l’accouchement variaient selon le jour et la nuit, pendant les fins de semaines et jours fériés, comme Noël ou le Nouvel An.
Les résultats ont révélé que les probabilités qu'une mère subisse une complication à l'accouchement sont :
- 21,3% plus élevées pendant la nuit
- 8,6% plus élevées en fin de semaine
- 29 % plus élevées pendant les jours fériés
Un risque 2,2 fois élevé dans les hôpitaux universitaires
L'étude s'est également penchée sur la question de savoir si les taux de complications à l'accouchement sont plus élevés dans les hôpitaux universitaires.
Les résultats montrent que les mères qui accouchent dans les hôpitaux universitaires sont 2,2 fois plus susceptibles d'être victimes de complications à l'accouchement que celles qui accouchent dans des hôpitaux non universitaires.
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