Pourquoi faut-il être à jeun avant une anesthésie ?
Sommaire

Quels sont les facteurs favorisants ?

Globalement, les facteurs de risque correspondent à tous les troubles et à toutes les affections susceptibles de modifier la vidange gastrique :

  • Troubles de la déglutition.
  • Antécédent de chirurgie de l'estomac ou de l'oesophage.
  • Maladies favorisant le reflux gastro-oesophagien (remontées acides, régurgitations) ou diminuant le tonus du sphincter du bas de l'oesophage.
  • Grossesse.
  • Syndrome occlusif.
  • Diabète.
  • Obésité.
  • Tabac + alcool.

Assouplissement des 6 heures de jeûne

Si les 6 heures de jeûne permettent efficacement de prévenir cette complication grave, le jeûne prolongé peut s'accompagner de perturbations métaboliques et psychologiques, avec notamment un déficit hydrique et une sensation de faim et de soif importante, tout particulièrement chez les enfants très jeunes. Pour pallier à ces inconvénients, on peut dans certains cas obtenir une sorte de dérogation. Si la consommation de tout aliment reste rigoureusement interdite, il est possible d'autoriser la prise de « liquide clair » jusqu'à 2 heures avant l'anesthésie. Les liquides clairs désignent des boissons ne contenant pas de particule, pas de lipide (pas de lait ni laitage) et pas d'alcool : eau, café, jus de fruits sans pulpe, boissons sucrées non gazeuses. Chez les enfants de moins de 2 ans, l'équivalent d'une tétée de lait est parfois autorisé jusqu'à 4 heures avant l'anesthésie. Dans tous les cas, ne prenez jamais l'initiative. Seul le médecin, l'infirmière ou l'anesthésiste vous indiquera s'il est possible dans votre cas de boire ce type de boissons jusqu'à 2 heures avant l'anesthésie !

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Source : 49e Congrès national de la Société française d'anesthésie-réanimation, communication du Dr Nathan N., Règles du jeûne préopératoire, conférences d'actualisation, octobre 2007.