Prématurité : quel avenir pour les enfants nés trop tôt ?
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Des facteurs aggravants de la prématurité

Quel que soit le moment de la naissance, les conséquences de la prématurité peuvent fortement varier d’un enfant à l’autre.

Certains facteurs indiquent qu’un bébé sera plus à risque :

Les lésions cérébrales

En raison de son immaturité, le cerveau est souvent abîmé au moment d’une naissance très prématurée. Il va de soi que souffrir de lésions cérébrales augmente fortement le risque d’avoir des séquelles... Même s’il arrive que des bébés lésés n’aient aucun trouble, et inversement (3).Les infectionsLe système immunitaire du bébé est immature à la naissance, et quand celle-ci est prématurée sa vulnérabilité est encore plus importante. Il est donc fréquent que les bébés prématurés subissent des infections. Elles peuvent avoir un impact important sur la santé future : par exemple, un bébé prématuré qui attrape le VRS (virus respiratoire syncytial, qui ne provoque chez les adultes qu’un simple rhume) a de fortes chances de devenir asthmatique. Et une infection contractée juste après la naissance augmente le risque d’être handicapé moteur (4).Les soins nécessaires pendant l’hospitalisation

Les bébés qui auront nécessité des soins très lourds après leur naissance ont un risque plus élevé de séquelles. C’est évidemment lié au fait que leurs pathologies sont lourdes, mais aussi aux effets secondaires des soins eux-mêmes. Ainsi, un bébé qui a été mis sous respiration artificielle pendant longtemps peut voir se développer des cellules anormales dans ses poumons. Sa capacité respiratoire va donc diminuer.

Par ailleurs, le simple fait d’être à l’hôpital plutôt que dans le ventre de sa mère est néfaste pour le développement du cerveau, même si les soins ont fait d’énormes progrès. Les bébés souffrent du bruit et de la lumière, en plus bien sûr des soins et examens douloureux.

Qu’est-ce qui peut améliorer les perspectives des bébés prématurés ?

La prise en charge des enfants très prématurés a fait des bonds de géants ces dernières années. Non seulement on sauve de plus en plus de bébés, mais ils se portent de mieux en mieux ! Et les parents peuvent agir pour diminuer le risque de séquelles grâce à ces actions :

  • Une présence aussi fréquente que possible, surtout dans les premiers jours et les premières semaines. Le contact proche avec les parents (portage “peau à peau” notamment) est très important pour le bien-être des bébés et pour leur développement.
  • L’allaitement maternel (5).
  • La vaccination contre le VRS qui entraîne chez les prématurés des bronchiolites très dangereuses. Elle est remboursée uniquement pour ces enfants.

Un suivi de près à long terme (au moins jusqu’à 6 ans), de préférence fait par un neuropédiatre, pour pouvoir apporter à l’enfant le soutien dont il a besoin dès que les séquelles éventuelles s’annoncent.

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Source : Dr Inge Van Herreweghe, néonatologue au CHU Saint-Pierre à Bruxelles.
(1) PLoS One. 2013 May 2;8(5):e62683. doi: 10.1371/journal.pone.0062683. Print 2013).
(2) PLoS One. 2011;6(7):e21361. doi: 10.1371/journal.pone.0021361.).
(3) Dev Med Child Neurol. 2010 Jun;52(6):e119-25. doi: 10.1111/j.1469-8749.2010.03612.x. Epub 2010 Feb 12.
(4) Pediatrics. 2013 Aug;132(2):e372-80. doi: 10.1542/peds.2012-3979. Epub 2013 Jul 22.)
(5) Acta Paediatr. 2011 Mar;100(3):370-8. doi: 10.1111/j.1651-2227.2010.02064.x. Epub 2011 Jan 17