Une première historique dans le traitement du diabète
Le diabète de type 1 est bien distinct du diabète de type 2, également dit diabète gras ou non insulinodépendant. Le diabète insulinodépendant est une maladie auto-immune se traduisant par une auto-destruction progressive et irréversible des cellules bêta du pancréas, lesquelles produisent l'insuline. En conséquence, l'insuline décroît, et finit même parfois par disparaître complètement. Or cette hormone est essentielle à l'assimilation du glucose par les cellules. Le seul traitement consiste à pallier le déficit d'insuline par des injections quotidiennes d'insuline de synthèse, après contrôle de la glycémie. Cette thérapeutique est contraignante car à vie et nécessite une adaptation constante de la quantité injectée. De plus, elle ne prévient pas la survenue de complications rétiniennes, rénales, neurologiques ou cardiovasculaires.
Une des approches explorées par la recherche est la greffe de cellules bêta du pancréas, qui permettrait de produire davantage d'insuline. Toutefois, cette technique ne stoppe pas le processus d'auto-destruction par les lymphocytes T, cellules de notre système immunologique.C'est ainsi que la deuxième approche consiste justement à contrer l'action des lymphocytes T. Elle doit donc être mise en oeuvre aux premiers stades de la maladie. Les chercheurs ont produit des anticorps monoclonaux anti-CD3, lesquels, injectés à des animaux pendant 5 jours dès le début de la maladie, ont permis de maintenir la production d'insuline par le pancréas. Afin de déterminer l'efficacité et l'innocuité à long terme de ce type de traitement, un essai contre placebo vient d'être mené en Belgique sur 80 patients ayant reçu un diagnostic de diabète insulinodépendant depuis moins d'un mois. Les patients ont reçu une injection quotidienne d'anticorps pendant 6 jours. Ce traitement a provoqué un arrêt de la progression du diabète chez un nombre important de sujets, avec stabilisation de la production endogène d'insuline, voire une amélioration chez certains. Chez les patients ayant la meilleure production naturelle initiale d'insuline, 75% ont vu leur besoin en insuline diminuer nettement, contre aucun dans le groupe placebo. Si l'effet se prolonge, les complications de la maladie (accident vasculaire, rétinopathie, insuffisance rénale) seront diminuées.
Ces résultats constituent un formidable espoir pour les patients diabétiques, à condition d'être entrepris précocement. Parallèlement, il est probable que cette approche soit applicable à d'autres maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques, le psoriasis ou les maladies inflammatoires de l'intestin.
Quels sont les signes évocateurs d'un diabète de type 1 ?
- Polyurie (augmentation importante de la quantité d'urine).
- Soif intense (polydispsie).
- Fatigue.
- Perte de poids inhabituelle.
- Irritabilité.
- Nausées et vomissements.
- Odeur particulière de l'haleine (acétone ou sucrée).
- Vision brouillée.
- Infections récidivantes ou traînantes, cutanées, du tractus urinaire ou du vagin..
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