Rimonabant : sans tabac ni kilos
En agissant sur le système appelé « endocannabinoïde », lequel joue un rôle important sur la régulation du poids et la dépendance au tabac, le Rimonabant pourrait aider les personnes obèses à éliminer leur excès pondéral, et à double titre, les candidats au sevrage tabagique qui redoutent la prise de quelques kilos.
Cet espoir provient des résultats de deux études menées aux Etats-Unis, RIO-Lipids et Stratus-US.La première montre une bonne efficacité vis-à-vis de l'excès de poids. Elle a porté sur 1.036 sujets obèses, assignés à prendre chaque jour durant un an, soit un placebo, soit du Rimonabant (20mg/j). Tous étaient soumis à un régime hypocalorique. Au terme de l'analyse, la perte de poids a été de 8,6 kg dans le groupe Rimonabant, contre 2,3 kg dans le groupe placebo. Une perte de plus de 5% du poids initial a été obtenue chez 75% des patients traités par le Rimonabant, contre 27,6% des sujets sous placebo. La diminution du tour de taille est également supérieure de 9 cm par rapport au placebo.
Dans la seconde étude, 787 gros fumeurs (23 cigarettes par jour en moyenne) motivés pour arrêter du fumer et ayant déjà fait au moins quatre tentatives infructueuses, ont été recrutés. Là encore, les uns ont reçu un placebo, tandis que les autres bénéficiaient du Rimonabant (20mg/jour), durant une période de dix semaines. A terme, 36,2% des sujets sous Rimonabant étaient abstinents, contre 20,2% sous placebo. Quant à la prise de poids, elle n'a été que de 0,3 kg avec cette molécule miracle, contre 1,1 kg avec le placebo.
D'autres essais sont prévus dans différents pays, dont un France, et de nouveaux résultats devraient être connus d'ici fin 2004.
Obésité et tabac, des faits à méditer
Epidémie d'obésité mondiale : en 2002, un milliard de sujets à travers le monde étaient en surpoids, dont 300.000 cliniquement obèses.Bienfaits du sevrage tabagique : après un an d'abstinence, le risque de maladies coronaires est réduit de 50%. Après dix ans, le risque de cancer pulmonaire est réduit de 50%. Les personnes qui arrêtent de fumer avant l'âge de 50 ans ont un risque deux fois moins élevé de mourir dans les quinze années suivantes que ceux qui continuent à fumer.
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