La prise en charge des schizophrénies doit être globale

La prise en charge du patient schizophrène doit être à la fois médicamenteuse, psychologique et sociale. L'hospitalisation peut être nécessaire, notamment en cas de troubles majeurs du comportement, d'actes délictueux, de refus du traitement ou d'une situation familiale difficile. Elle permet d'évaluer la maladie de façon approfondie et favorise une prise en charge globale, tenant compte du contexte familial et socioprofessionnel. Dans tous les cas, l'hospitalisation doit être aussi courte que possible afin de limiter la désocialisation du malade.Les neuroleptiques ont bouleversé le traitement des schizophrénies, en permettant aujourd'hui aux malades de mener une vie pratiquement normale. Ils permettent de réduire, voire de supprimer les symptômes psychotiques. Ces médicaments agissent en bloquant les récepteurs de la dopamine, un des neurotransmetteurs du cerveau. On pense, en effet, que la schizophrénie pourrait être liée à un nombre excessif de récepteurs à la dopamine ou à leur hypersensibilité.Il existe de nombreux neuroleptiques, certains étant actifs sur plusieurs, voire tous les symptômes schizophréniques, d'autres agissant plus particulièrement sur une seule composante de la maladie. Le choix du médicament sera donc fonction de la nature des symptômes et de l'existence éventuelle de contre-indications organiques. Dans tous les cas, le traitement est débuté prudemment, car le diagnostic définitif de la maladie ne peut être établi qu'après six mois à un an d'évolution.La prise en charge psychothérapeutique est essentielle, basée sur la qualité de la relation entre le malade et son thérapeute. Elle vise essentiellement à rassurer le schizophrène, à l'aider à accepter sa maladie et donc son traitement.

La réadaptation sociale peut désormais se concevoir

La prise en charge thérapeutique du patient schizophrénique vise à lui permettre de se réinsérer progressivement et le plus normalement possible dans une vie sociale et professionnelle. Il faut le replacer dans une situation de vie la plus adaptée à son cas: vie en famille, dans un foyer ou dans un autre type de structure; formation professionnelle, centre d'aide par le travail, activité de loisirs, ateliers protégés, etc. Le mode de prise en charge, qui a pour but essentiel de maintenir une certaine autonomie, est choisi en fonction des capacités de chaque malade.