Sevrage tabagique : le rôle des médecins
Deux équipes de médecins exerçant des fonctions hospitalières en Suisse ont reçu une formation spécifique centrée sur l'éducation thérapeutique du patient ; la première équipe a suivi une formation sur le sevrage tabagique (approche du patient fumeur, sensibilisation aux dangers du tabac, techniques de motivation des patients, moyens d'assurer le sevrage, qu'il s'agisse des techniques comportementales ou des moyens pharmacologiques), tandis que la seconde, servant de témoin, recevait une formation sur la prise en charge des patients présentant une dyslipidémie.
Plus de 250 patients fumeurs, âgés de 16 à 75 ans et qui n'étaient pas spontanément demandeurs d'une aide au sevrage tabagique ont ensuite été invités à participer à l'étude.
Dans le groupe de sujets pris en charge par les médecins ayant suivi une formation spécifique sur le sevrage tabagique, le pourcentage de patients devenus abstinents (13%) était significativement plus important que dans le groupe témoin (seulement 5%). De même, parmi les patients toujours fumeurs, 94% de ceux du premier groupe souhaitaient arrêter contre seulement 80% dans le groupe témoin.
Cette étude témoigne de l'intérêt qu'il y a à former les futurs médecins à la prise en charge des fumeurs. Il s'agit aussi bien de leur apprendre à repérer les fumeurs, à sensibiliser ceux-ci à l'intérêt d'un arrêt aussi précoce que possible, que de les former aux différents moyens, pharmacologiques ou non, d'aider un fumeur souhaitant arrêter.Alors pourquoi ne pas inclure dans le cursus des études médicales une formation sur la prise en charge des patients fumeurs et le sevrage tabagique ?
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