Simulation dans l'espace : recherche volontaires ... motivés !

L'Institut de Médecine Spatiale recherche 28 volontaires pour une simulation dans l'espace dans le but d'étudier les effets de l'apesanteur sur l'organisme des futurs astronautes. Seule difficulté : ces « cobayes » devront rester alités pendant trois longs mois …

Il s'agit de la première partie d'une vaste étude baptisée « Bed-Rest » commandée par les agences spatiales européenne (ESA), française (CNES) et japonaise (Nasda) et programmée pour fin août sur le site hospitalier universitaire de Toulouse. Elle a pour objectif d'évaluer finement les répercutions physiologiques d'un séjour orbital de plusieurs mois sur les futurs locataires de la station spatiale internationale (ISS).

Même si les principaux effets de l'apesanteur sont déjà connus, dont la modification de la circulation sanguine, des atrophies musculaires et la réduction de la densité osseuse, les progrès des nouvelles technologies médicales devraient être en mesure d'apporter de précises informations complémentaires. Ainsi, la mise au point de nouveaux médicaments et d'exercices physiques permettraient de prévenir ces phénomènes chez les astronautes.

Le portrait-robot de l'astronaute virtuel

Pour la mise en œuvre de cette étude, 28 volontaires vont être recrutés pour une simulation dans l'espace. Reste que ces « astronautes virtuels » devront être particulièrement motivés car ils seront alités pendant trois longs mois consécutifs et privés de visites, les seuls liens avec le monde extérieur étant le téléphone et l'ordinateur. Toutefois, ils seront entourés 24 heures sur 24 par toute une équipe de chercheurs européens et nippons, de médecins, d'infirmières et de kinésithérapeutes, surveillant de très près leurs moindres variations de tension et de porosité osseuse.Le portrait-robot n'est pas trop sélectif: un homme, âgé de 25 à 45 ans, mesurant entre 1,65 et 1,85m, originaire d'un pays de l'Union Européenne et en bonne santé. Les indemnités sont celles prévues par la loi Huriet (25.000 F par an), ce qui fera au total la somme de 75.000 F, car ils continueront à faire l'objet d'une surveillance pendant environ trois ans après leur voyage virtuel.Avis aux amateurs …

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Source : Communiqué de presse AFP, 1er février 2001, MEDES, Toulouse, Pascale Vasseur-Clausen 05.62.17.49.99.