Sélection drastique
Hélas, la liste d'attente est longue et la sélection des patients très rigoureuse. Sur les 100.000 personnes touchées par la maladie de Parkinson, seules 1.000 peuvent y prétendre. L'an passé, 350 d'entre elles ont effectivement bénéficiées de cette opération. La sélection est drastique : personnes jeunes (entre 35 et 50 ans), souffrant surtout de dyskinésie (mouvements anormaux, incontrôlables et répétés), de troubles moteurs et insensibles à la L-Dopa. Sont systématiquement écartés les sujets atteints de troubles intellectuels ou de dépression intense. Malgré tout, l'attente reste très longue, puisque s'écoule facilement deux ans avant la réalisation de l'intervention, un délai malheureusement fort préjudiciable, qui s'explique notamment par le coût de l'intervention (23.000 à 30.000 euros).Pourtant, la France domine dans cette discipline avec 16 centres qui la pratiquent (dont Lille, Pitié-Salpêtrière à Paris, Henri-Mondor à Creteil…).
De multiples champs d'application
Face à ce succès, les chercheurs souhaiteraient vérifier l'efficacité de la stimulation cérébrale chez les personnes souffrant uniquement de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). En effet, après cette opération, deux patients parkinsoniens se sont retrouvés débarrassés de leurs TOC. Par ailleurs, des travaux sont en court chez des sujets atteints d'une forme sévère d'épilepsie. Pour l'instant, certains ont vu après une telle intervention, la fréquence de leurs crises diminuer de 68 à 81%. La stimulation cérébrale pourrait également donner des résultats intéressants pour les cas les plus critiques dans le domaine des migraines ou de certaines formes d'obésité.
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