Stress, dépression, anxiété : mauvais pour le coeur !
Sommaire
- 1 - La "psychocardiologie", qu’est-ce que c’est ?
- 2 - 30% du risque d’infarctus est dû au stress psychosocial
- 3 - La maladie coronaire et artérielle, première victime des facteurs psychologiques
- 4 - Trois fois plus de récidives de syndrome coronaire aigu
- 5 - Comment prendre soin de soi et donc de son cœur ?
Comment prendre soin de soi et donc de son cœur ?
Si l’état psychologique retentit et aggrave le pronostic cardiovasculaire, la prise en charge psychologique l’améliore avec une diminution de la mortalité qui irait jusqu’à 30% ! L’effet est encore plus soutenu si l’on y associe une activité physique.
Que faire en pratique ?
En prévention de l’accident et de la maladie coronaire :
- Prendre conscience de sa souffrance psychique.
- Pratiquer la psychologie positive (voir le bon côté des choses, mais surtout se poser la question « quelles sont mes valeurs de vie ? » et s’engager selon ses propres valeurs). Dans l’insuffisance coronaire, elle diminuerait de 20% le risque cardiovasculaire comparé à des gens en apparente bonne santé psychique.
- Prendre le temps de se poser régulièrement en pratiquant des méthodes de relaxation corporelle et respiratoire, de sophrologie, de cohérence cardiaque, de méditation en pleine conscience. Ceci afin de mieux gérer les émotions et l’impact du stress quotidien et diminuer le risque d’anxiété et de dépression.
- S’astreindre à une activité physique quotidienne.
Après un accident coronaire :
- Prendre conscience de sa souffrance psychologique, soi-même ou avec l’aide de son médecin traitant ou de son cardiologue. S’ils ne sont pas réceptifs, ne pas hésiter à se tourner vers un psychothérapeute.
- La prise d’antidépresseurs et d’anxiolytiques peut être utile de façon très momentanée. Ils sont cependant beaucoup trop prescrits. Ils améliorent parfois un peu le profil psychologique, mais ne modifient pas l’inflammation associée à la dépression, et ne réduisent donc pas le risque de récidive qui reste multiplié par trois.
- En cas de syndrome de stress post-traumatique, on peut suivre la méthode EMDR (Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires).
- D’autres psychothérapies peuvent être utiles comme l’hypnothérapie, la thérapie d’acceptation et d’engagement ou la thérapie cognitive et comportementale. Cette dernière affiche le plus de preuves d’un bénéfice sur la réduction du risque cardiovasculaire.
- Pratiquer une activité physique quotidienne.
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Source : D’après un entretien avec le Dr Jean-Pierre Houppe, auteur de « Prendre soin de son cœur - Introduction à la psychocardiologie ». Ed Dunod 2015