Symptômes de la grippe ou du rhume : comment les repérer ?

Fièvre, maux de tête et fatigue, comment savoir si c'est une grippe ou un rhume ? Vous ne pouvez pas vous tromper. Dans la très grande majorité des cas, la grippe s'accompagne de tels symptômes que vous ne pouvez pas la confondre avec un rhume ou une autre infection hivernale.
© Istock

Les symptômes de la grippe sont beaucoup plus agressifs que ceux du rhume

En cas de rhume, le nez coule, parfois on tousse un peu, on se sent faible et fatigué(e) sans que ça ne retentisse significativement sur notre mode de vie (l’appétit est à peu près conservé, on peut marcher, parfois même continuer à travailler).

Parfois surviennent des douleurs musculaires, mais elles sont peu intenses. De même un individu enrhumé peut avoir un peu de fièvre et des maux de tête, mais ces symptômes sont peu marqués.

A l'opposé, la grippe est beaucoup plus agressive. Les symptômes de la grippe sont très intenses et d'apparition brutale (fièvre élevée à 39°-40° avec frissons, fatigue importante, douleurs musculaires de type courbatures) avec un sentiment de malaise général. Sont présents également un écoulement nasal et une toux sèche douloureuse. Ces symptômes de la grippe altèrent l’état général : perte d’appétit, impossibilité de poursuivre ses activités quotidiennes, ils clouent généralement au lit en quelques heures et pour plusieurs jours.

Ce n'est donc pas tant la nature des symptômes qui différencie une grippe d'un rhume, que leur intensité et leur soudaineté.

Quel est l'intérêt de savoir différencier un rhume d'une grippe ?

C'est primordial.

En effet, s'il s’agit d’un rhume, il n’y a pas de traitement spécifique en dehors des antalgiques habituels (tel que le Paracétamol) : c’est une maladie virale bénigne qui va guérir spontanément en quelques jours. La seule précaution à prendre consiste à éviter de contaminer un petit nourrisson chez qui le même virus peut entraîner une bronchiolite par la suite.

Par contre, s’il s’agit d’une grippe, l’évolution peut être compliquée voire fatale, notamment pour les personnes fragiles. Il faut donc, en premier lieu, vous reposer au domicile et prendre des antalgiques (Paracétamol, pas d’anti-inflammatoires) en veillant à ne pas contaminer votre entourage en vous lavant très souvent les mains, en jetant de suite les mouchoirs utilisés, en faisant attention de couvrir votre nez ou votre bouche lors des épisodes d’éternuement et de toux. Il existe un traitement antiviral spécifique de la grippe appelé « inhibiteur de la neuraminidase » (Oseltamivir) : il pourra être instauré par votre médecin si vous présentez un tableau de grippe très grave d’emblée ou si vous êtes à risque de faire une grippe grave, et ce, même si vous aviez été vaccinés contre la grippe auparavant. Sont donc concernés les bébés (de plus d’un an), les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes atteintes d’une maladie cardiaque ou respiratoire, les immunodéprimés, les personnes souffrant d’obésité, de diabète. Plus ce traitement anti-grippal est mis en route précocement (en pratique dans les 48 premières heures), plus il sera efficace, d’où l’intérêt de différencier grippe et rhume et d’alerter rapidement son médecin traitant.

Par ailleurs, si après quelques jours d’évolution, et alors que vous sembliez aller mieux, vous avez de nouveau de la fièvre, que vous toussez de plus en plus, voire même que vous êtes gêné pour respirer, il faut impérativement re-consulter votre médecin pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une pneumonie bactérienne secondaire (complication fréquente de la grippe) qui nécessitera alors un traitement antibiotique.

Par ailleurs, si vous faites partie des personnes à risque de développer une grippe grave, interpellez votre médecin traitant à l’automne prochain afin de vous faire vacciner !

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.