Syndrome de l'intestin irritable (SII) : que se passe-t-il dans le tube digestif ?
- 1 - Syndrome de l’intestin irritable : un nom qui trompe
- 2 - Pourquoi l’intestin peut-il subir ce trouble fonctionnel ?
- 3 - Un intestin trop réactif
- 4 - Syndrome de l’intestin irritable : pourquoi des examens complémentaires ?
- 5 - Les solutions contre le syndrome de l’intestin
- 6 - Des alternatives aux médicaments
Syndrome de l’intestin irritable : un nom qui trompe
Le nom « syndrome de l’intestin irritable » pourrait laisser supposer que l’intestin atteint de cette maladie serait irrité, donc inflammatoire, ce qui n’est absolument pas le cas : tout examen pratiqué en cas de SII est strictement normal, notamment la coloscopie et les biopsies montrant une muqueuse colique sans aucune atteinte spécifique. Le SII est une pathologie fonctionnelle, c’est-à-dire que le fonctionnement de l’intestin est altéré sans que l’intestin lui-même ne soit touché dans son intégrité, par opposition à une pathologie organique dans laquelle l’organe en lui-même est atteint. Ainsi il est très important de noter que le SII n’est pas associé à un risque augmenté de développer un cancer ou une maladie inflammatoire chronique et il n’est pas non plus associé à une mortalité plus importante.
Pourquoi l’intestin peut-il subir ce trouble fonctionnel ?
Des causes encore peu connues
L’intestin touché par cette pathologie est donc sain, mais hyper réactif à certaines choses encore non certaines.
En réalité, on appelle « intestin irritable » un intestin « susceptible », mais susceptible à quoi ? Si les causes précises restent encore inconnues et sont probablement multiples, plusieurs pistes sont en cours d’exploration :
- le stress;
- une participation génétique;
- les perturbations de la flore intestinale pourraient aussi être en cause.
Un intestin trop réactif
De façon naturelle, il existe des contractions musculaires (appelées péristaltisme) tout le long du tube digestif permettant aux aliments digérés de progresser jusqu’à être éliminés par l’anus. Un intestin trop réactif aura un péristaltisme plus important, donnant lieu à des spasmes responsables de douleurs abdominales (ou du moins d’un inconfort digestif) ainsi qu’à des ballonnements et à des troubles du transit de type :
- la diarrhée : plus fréquente chez les hommes ;
- la constipation : plus fréquente chez les femmes;
- alternance diarrhée / constipation.
Pour poser ce diagnostic, les symptômes doivent être présents, en moyenne, au moins 3 jours / mois depuis au moins 6 mois.
Le SII touche environ 9 000 000 de personnes en France, dont une majorité de femmes âgées de 15 à 65 ans.
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SNFGE Conseil de pratique « prise en charge du syndrome de l’intestin irritable » juillet 2013.