Le risque de dépression est multiplié par quatre !
La dernière étude en date sur ce sujet affirme que le risque de dépression est quatre fois plus élevé chez les fumeurs que chez ceux qui n'ont jamais fumé (3). Cette relation est d'autant plus forte que la durée du tabagisme est élevée et que le nombre de cigarettes fumées par jour est important. Selon les auteurs, l'absence d'autre explication serait en faveur d'une influence causale directe du tabagisme sur la dépression.
En pratique
La présence d'une dépression rend encore plus difficile l'arrêt du tabac. Il est donc indispensable de dépister cette affection et d'en tenir compte dans l'élaboration du programme d'arrêt, lequel doit être personnalisé. L'aide d'un médecin ou d'un tabacologue semble essentielle, afin d'offrir les meilleures chances d'un succès durable. Par ailleurs, lors d'un sevrage initié en l'absence de dépression, il convient d'être attentif à tout symptôme de dépression.En effet, si l'humeur dépressive fait partie des troubles ressentis lors de l'arrêt (au même titre que l'insomnie, l'irritabilité, l'anxiété, les difficultés de concentration, l'augmentation de l'appétit et la diminution du rythme cardiaque), celle-ci disparaît normalement rapidement. En revanche, si elle persiste (durant le deuxième mois, le plus souvent), elle doit être considérée, non pas comme un symptôme de manque, mais comme une réelle dépression et traitée comme telle.
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