Tension et risque cardiovasculaire, tous concernés
Jusqu'à aujourd'hui, on croyait que seuls les sujets hypertendus étaient à risques cardiovasculaires. Ainsi, le fait de maintenir des chiffres tensionnels dans les limites définies comme normales (maximum 115/75 mmHg), était censé contribuer à nous protéger des maladies cardiovasculaires. Or une nouvelle étude réalisée à partir d'un nombre impressionnant de personnes, démontre qu'une légère élévation de tension, même chez les sujets dits « normotendus », accroît le risque cardiovasculaire. Un résultat porteur d'implication en santé publique.
Pour mettre en évidence cette relation, les auteurs ont dû recourir à un échantillon considérable de participants. En réunissant les données de 61 études, ils ont totalisé près d'un million d'adultes indemnes en début d'analyse d'antécédent de maladie vasculaire.
Ils observent ainsi l'existence d'une relation linéaire entre le risque de décès cardiovasculaire et la tension artérielle jusqu'aux chiffres de normalité de 115/75 mmHg. C'est-à-dire que pour un sujet non hypertendu, le risque augmente plus sa tension s'approche de la limite supérieure de normalité.
Cette constatation sous-entend que toute diminution, même minime, de tension s'associe sur le long terme à une chute des risques vasculaires. Selon leurs calculs, une baisse de 10/5 mmHg aux âges moyens de la vie (40-69 ans) pourrait réduire de 40% le risque d'accident vasculaire cérébral et de 30% celui des autres cardiopathies, tant chez les hommes que chez les femmes.
En conclusion, pour la population normotendue, une réduction persistante des chiffres de la tension artérielle de simplement quelques millimètres de mercure pourrait éviter un grand nombre décès. Des mesures simples applicables à grande échelle sont à même de permettre d'obtenir cet objectif, comme par exemple une diminution du sel ajouté dans les aliments de fabrication industrielle.
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