La thérapie génique à l'assaut des vaisseaux sanguins
Un nouveau pas vers la thérapie génique anti-cancer ?
Une équipe de l'Université Washington de Saint-Louis (États-Unis) est parvenue lors d'essais précliniques à intégrer un nouveau gène dans les cellules constituant les vaisseaux sanguins qui irriguent les tumeurs.
L'objectif de la thérapie génique est de traiter une cellule anormale en y introduisant un gène (c'est-à-dire un morceau d'ADN), afin que celui-ci permette la production d'une protéine qui aura un impact positif sur le fonctionnement cellulaire. Une étape cruciale est de parvenir à transporter le gène jusqu'à la cellule : cette mission est réalisée par ce que les biologistes appellent un vecteur. Les Dr David Curiel et Jeffrey Arbeit, promoteurs de cette étude, ont utilisé ici un vecteur particulier, capable de cibler précisément les cellules des vaisseaux sanguins irriguant une tumeur. Ce vecteur, de nature virale, ne provoque pas de réaction immunitaire l'empêchant d'atteindre sa cible, et n'est pas capturé au niveau du foie comme cela arrive souvent pour les thérapies géniques.
Validation d’un concept
Les premiers résultats précliniques pour le cancer du rein s'avèrent positifs : les chercheurs sont parvenus avec succès à introduire un gène dans les seules cellules sanguines et ainsi à leur faire produire une protéine (ici fluorescente) à la différence des autres cellules de l'organisme.
Cette première expérience, considérée par les chercheurs comme une preuve de concept, pourrait être étendue à d'autres gènes dans l'objectif de faire produire par les vaisseaux sanguins des protéines qui nuiront à la tumeur.
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