Quel traitement ?
Il n'existe aucun traitement spécifique de la fièvre jaune. Aucun médicament n'est capable de détruire le virus, ni de l'empêcher de se multiplier dans le corps humain ou de diminuer ses capacités à provoquer la maladie. Aux stades de début, les seuls traitements utiles sont les médicaments contre la fièvre et les produits de réhydratation par voie orale, qui visent à empêcher le développement d'une déshydratation qui aggraverait la maladie. Des antibiotiques peuvent être prescrits en cas de surinfection (car la fièvre jaune provoque une diminution des défenses de l'organisme, le rendant ainsi vulnérable à d'autres microbes).Au stade « toxique », il est nécessaire de mettre en place des mesures de réanimation ou de soins intensifs (perfusions, administration de médicaments pour améliorer la coagulation du sang, dialyse si besoin, etc.). Malheureusement, tous ces traitements sont rarement disponibles pour les populations pauvres qui vivent dans les zones à haut risque de fièvre jaune.
La vaccination
Le vaccin existe depuis une soixantaine d'années. C'est un vaccin vivant, formé d'un virus rendu sans danger par des moyens artificiels. Son effet protecteur se développe en une semaine et protège environ 95% des sujets vaccinés. Une seule dose de vaccin (0,5ml) protège pendant au moins 10 ans, et probablement bien plus longtemps.
Très peu d'effets indésirables
Plus de 300 millions de vaccins ont été administrés dans le monde et les effets indésirables ont été extrêmement rares. Près de 5% des vaccinés, présentent une petite poussée de fièvre avec des maux de tête et des douleurs dans le dos, 4 à 6 jours après la vaccination, et pendant 2 à 3 jours. Les réactions allergiques sont rarissimes. Une vingtaine de cas de méningite ont été observés, presque toujours chez des nourrissons âgés d'environ 3 mois et demi. C'est pourquoi cette vaccination n'est généralement pas recommandée aux enfants de moins de 6 mois. De même, pas de vaccination chez la femme enceinte, sauf en cas de développement d'une épidémie dans la région.
Très peu de contre-indications
Les autres contre-indications sont les affections cancéreuses en évolution, les diminutions graves des défenses immunitaires (sida, traitement à long terme par des dérivés de la cortisone, etc.) et les allergies aux protéines d'oeuf.
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