Trop de kilos mènent à Alzheimer...
Avec le vieillissement de la population, on estime que le risque de démence devrait augmenter de 400% au cours des vingt prochaines années. Toute hypothèse susceptible d'infléchir la croissance de cette épidémie mérite d'être approfondie.
Dans ce domaine, une étude prospective de très grande envergure, menée sur une durée de vingt-sept ans et sur plus de 10.000 sujets, confirme que l'obésité à l'âge moyen de la vie favorise la survenue ultérieure de la maladie d'Alzheimer.
Dans la population étudiée, une démence a été diagnostiquée chez 700 patients. Après ajustement de divers facteurs susceptibles d'interférer (âge, sexe, ethnie, niveau d'éducation, tabagisme, consommation d'alcool, statut marital, diabète, hypertension, cholestérol, accident vasculaire cérébral et maladies cardiovasculaires), comparativement aux sujets de poids normaux, les patients obèses à l'âge de 40-45 ans, présentaient un risque de démence accru de 74%. Et en cas de surpoids, ce risque est augmenté de 35%.Les mécanismes ne sont pas élucidés, mais ces résultats laissent à penser que le traitement de l'obésité pourrait réduire le risque de démence. Parallèlement, l'indice de masse corporelle pourrait représenter un indicateur du risque de démence.
Comment prévenir Alzheimer dès aujourd'hui ?
A côté des facteurs génétiques, contre lesquels on ne peut rien, il existe plusieurs facteurs environnementaux que l'on peut combattre. Ainsi, en plus de l'obésité, l'excès de cholestérol, l'hypertension et le diabète, sont connus pour augmenter le risque de la maladie d'Alzheimer.En revanche, la consommation de fruits et légumes, mais également l'activité physique (même modérée si elle est régulière), mentale et sociale exerceraient des effets préventifs intéressants. Globalement, la meilleure façon de se prémunir contre la démence est d'adopter un mode de vie sain : alimentation variée et équilibrée, activité physique régulière, relations sociales, activités intellectuelles et pas de tabac.
Et les traitements ?
Nous ne disposons pas actuellement de médicament capable de guérir de la maladie d'Alzheimer, ni des autres démences. Toutefois, depuis la découverte des conséquences biochimiques, certains traitements permettent une amélioration des déficits, à condition de les prescrire précocement. Or très souvent, le diagnostic est tardif, rendant moins efficaces ces molécules.
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