Tuberculose : bientôt un test respiratoire ?
Tuberculose : une maladie de la précarité hautement contagieuse
Due au bacille de Koch, la tuberculose est une maladie extrêmement contagieuse qui, via les voies aériennes supérieures, affecte les poumons avant de s’étendre à d’autres organes (reins, ganglions, système nerveux central…).
Dans les pays industrialisés, sa fréquence a très fortement diminué grâce à l’amélioration des conditions de vie et à la généralisation de la vaccination par le BCG.
Elle avait même presque disparu en France, avec un nombre de cas divisé par deux en 1993. Mais depuis, on assiste à une recrudescence de tuberculose dans certaines régions françaises où les conditions d’hygiène sont les plus précaires : Île-de-France, Guyane, Mayotte.
Ainsi, aujourd’hui, on dénombre près de 5.000 nouveaux cas chaque année dans notre pays et 900 personnes en décèdent (2011).
Dans les pays en voie de développement, cette maladie liée à la pauvreté représente toujours une des infections les plus meurtrières : en 2012, 8,6 millions de personnes ont développé la tuberculose et 1,3 million en sont mortes (OMS).
Quelles stratégies contre la tuberculose ?
Les stratégies mises en oeuvre pour contrer la tuberculose :
- Lutter contre la précarité pour éviter sa propagation.
- Favoriser l’accès au traitement lequel repose sur des antibiotiques prescrits sur plusieurs mois.
- Vacciner les populations à risque.
En France, le BCG, longtemps obligatoire, n’est plus recommandé qu’aux jeunes enfants à risque élevé de tuberculose (situation précaire, voyage en pays endémique, parent originaire d’un pays endémique).
En effet, il faut savoir que le vaccin est particulièrement efficace dans la petite enfance, conférant une protection atteignant les 90 %, contre 50 % chez les adultes.
Actuellement des chercheurs sont sur le point de valider un test respiratoire.
Il permettrait de détecter facilement à partir de l’air expiré, rapidement (en quelques minutes) et précocement, la présence du bacille dans les voies respiratoires. L’enjeu est considérable car détecté tôt, avant le développement de la maladie, le risque de contagion est très limité.
Ce test a été expérimenté avec succès chez l’animal et des essais chez l’homme sont prévus. Il pourrait remplacer très avantageusement le test actuel peu fiable et nécessitant une confirmation microbiologique qui prend des semaines…
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.
Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.