Un bébé reçoit six points de suture après un coup de scalpel pendant une césarienne
Six points de suture ont dû être réalisés sur un nourrisson, à peine sorti du ventre maternel. La conséquence d'un malheureux coup de scalpel du gynécologue-obstréticien chargé de l'accouchement. L'incident, relaté par la mère dans un post Facebook, est relayé par France 3.
"Ce n'est pas grave, c'est dans les cheveux"
Le vendredi 24 août 2018, une jeune femme rejoint la polyclinique Reims-Bezannes pour accoucher. Son intervention a été programmée pour se dérouler sous césarienne. L'accouchement par césarienne consiste à extraire le fœtus du ventre de la mère en réalisant une incision de l'abdomen et de l'utérus.
Ce type d'accouchement peut être choisi pour des raisons médicales (présentation du bébé par le siège, grossesses multiples, bassin trop étroit...) mais aussi par convenance personnelle. La patiente, qui avait déjà mis au monde ses deux autres enfants de cette manière, n'avait pas d'appréhension particulière quant à l'intervention. Rien ne va pourtant se passer comme prévu.
Lorsque le gynécologue-obstréticien débute l'incision de son bas-ventre, son scalpel touche malencontreusement la tête du bébé. "Ce n'est pas grave, c’est dans les cheveux" se défend immédiatement le praticien lorsque mère constate l'incident. L'enfant recevra pourtant six points de suture et deux strips (sutures adhésives).
Un "aléa thérapeutique"
Face aux nombreuses réactions suscitées par le récit de cet accouchement, publié sur Facebook, la Direction de la polyclinique s'est exprimée. Elle a soutenu le soignant mis en cause qui "a bien fait son métier", mais n'aurait pas trouvé "les bons mots" à la suite de cet "aléa thérapeutique".
Un aléa thérapeutique correspond à une conséquence inhabituelle et non prévisible d’un acte de prévention, de diagnostic ou de soin. Il s’agit d’un accident médical non fautif. Ce n'est alors pas l'établissement de santé qui est chargé d'indemniser les victimes, mais l'Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux (Oniam). La jeune maman n'a pas déposé plainte pour le moment.
Son accouchement aurait pourtant connu un deuxième incident. Avant l'intervention, la jeune femme a bénéficié d'une rachianesthésie. Cette technique d'anesthésie locale, cousine de la péridurale, permet de rester consciente durant la mise au monde. La patiente a néanmoins dû finir son accouchement totalement endormie, sous anesthésie générale. Une décision prise par l'équipe médicale lorsque la maman s'est mise à ressentir de vives douleurs pendant l'opération.
Vidéo : L'accouchement par césarienne expliqué en vidéo
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Indemnisation d'un aléa thérapeutique, Association d'aide aux victimes, consulté le 3 septembre 2018