Les vaccins BCG
Deux vaccins. Deux vaccins BCG sont commercialisés en France: le vaccin BCG intradermique Pasteur°, et le Monovax°. Le vaccin BCG intradermique doit être injecté au bras, dans la couche superficielle de la peau, en très petite quantité (0,05 ml ou 0,1 ml selon l'âge). Le liquide doit alors former un petit bouton clair sur la peau. L'injection provoque une petite douleur: un peu comme le contact avec une ortie. C'est la méthode de référence: la plus précise, la plus fiable, celle qui donne les meilleurs résultats. Le Monovax° est une bague munie de petites pointes en plastique, recouvertes de tuberculine. Il est moins fiable, car la dose injectée varie selon la force avec laquelle le médecin appuie sur la bague. Un décret du Ministère de la santé datant de 1996 précise que le vaccin de référence est le vaccin BCG intradermique (à injecter). L'usage des bagues vaccinales est " toléré " (sic), mais seulement chez les enfants de moins de trois ans. Le nombre de pressions à effectuer sur la peau dépend de l'âge (0 à 6 mois, 2 impacts - 6 mois à 30 mois, 3 impacts - 30 mois à 36 mois, 4 impacts). Il ne faut pas essuyer la peau, mais laisser sécher 5 à 6 minutes avant de recouvrir d'un pansement sec, fermé des quatre côtés, à laisser en place 24 heures.
Peu de contre-indications. Elles sont très rares. Les seules contre-indications définitives sont certains déficits immunitaires congénitaux ou acquis (par exemple le sida du nourrisson). Les seules contre-indications temporaires sont les maladies de peau " étendues ou en évolution " et les enfants nés de mère séropositive pour le virus du sida, en attendant de savoir si l'enfant a été atteint ou non. A noter qu'en principe, avant toute vaccination, le médecin devrait pratiquer un test tuberculinique. En cas de test négatif, la vaccination doit être faite. En cas de test positif, si aucune vaccination n'a jamais été pratiquée, le " virage " du test tuberculinique indique une primo-infection tuberculeuse qui impose un traitement.
Les suites de la vaccination. Le petit bouton provoqué par l'injection disparaît en une demi-heure. Il n'est pas recommandé de recouvrir le lieu de l'injection par un pansement. Le vaccin ne provoque aucune fièvre ni fatigue. Au bout de deux, trois ou quatre semaines, un petit bouton dur apparaît au lieu de l'injection. Il s'ulcère, formant comme une petite plaie (en général indolore) qui suppure, puis qui s'assèche en laissant une petite cicatrice claire. Ces manifestations sont normales. Il est inutile de mettre des désinfectant. Les activités habituelles en sont pas contre-indiquées. En particulier, il est possible de se baigner et de fréquenter normalement les piscines. On peut éventuellement mettre une protection pour protéger les vêtements si le bouton " coule ".
Complications. Elles sont rares. Dans quelques cas, la réaction locale peut être un peu plus marquée, provoquer une petite douleur, et durer plus longtemps. Vous pouvez consulter pour être rassuré, mais aucun traitement particulier n'est indiqué. Cette complication purement locale est certes désagréable, mais n'entraîne aucun risque pour votre santé. Dans d'autres cas (environ 2 à 3 fois pour 1000 personnes vaccinées), un ganglion peut grossir, et être parfois douloureux. Le traitement, lorsqu'il est indiqué, consiste en médicaments anti-douleur simples.
Vérifier l'efficacité de la vaccination. Un test tuberculinique doit être réalisé 3 à 12 mois après la vaccination. Un test positif indique alors que la vaccination a été efficace. Un test négatif indique que la vaccination n'a " pas pris " et doit être recommencée par voie intradermique (c'est-à-dire par injection).
Conservation. Attention ! Après achat, ces deux vaccins doivent être conservés au réfrigérateur, entre +2°C et +8°C.
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