Le Zyban® est arrivé sur le marché français
Le Zyban®, cette pilule anti-tabac sans nicotine, en agissant directement sur le cerveau (libération de dopamine et de noradrénaline) diminue petit à petit le besoin de fumer. Il met environ une semaine avant d'agir, mais dénué de nicotine, il est possible de continuer de fumer durant cette période. Délivré sur ordonnance, ce traitement doit néanmoins rester associé aux mesures habituelles de prise en charge du sevrage tabagique, notamment le soutien de la motivation.
Ne contenant pas de nicotine, il est actuellement prescrit sur ordonnance pour une durée de sept à neuf semaines. Non remboursé, son prix public conseillé est de 557 francs (84,90 euros).
Mise en garde de l'AFSSAPS pour un bon usage
Suite à l'obtention en août 2001 d'une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), le Zyban® (bupropion) est commercialisé en France depuis le 17 septembre par le laboratoire GlaxoSmithKline. L'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) précise qu'il n'est disponible que sur prescription médicale afin de tenir compte des mises en garde et des précautions d'emploi, notamment en raison d'un risque de survenue de convulsions et d'un risque potentiel d'abus ou de dépendance rares mais non exceptionnels. Elle rappelle certaines conditions d'utilisation et de prescription:
- il est recommandé de débuter le traitement par le Zyban® pendant une semaine avant l'arrêt complet du tabac;
- la posologie est de 150mg par jour pendant la 1ère semaine (1 comprimé) puis de 150mg deux fois par jour en respectant un intervalle d'au moins 8 heures entre les deux prises. La posologie quotidienne ne doit pas dépasser 300mg;
- la durée du traitement est de 7 à 9 semaines. En l'absence d'efficacité à la 7ème semaine, il est inutile de poursuivre le traitement;
- des effets indésirables généralement modérés peuvent survenir: insomnies, tremblements, bouche sèche, maux de tête et troubles digestifs;
- le Zyban® est contre-indiqué chez les personnes ayant un trouble convulsif évolutif ou présentant un quelconque antécédent convulsif, chez les patients atteints d'une tumeur cérébrale et chez les sujets en cours de sevrage alcoolique ou au benzodiazépines.
Une surveillance active du profil de sécurité d'emploi et du bon usage de ce médicament a également été mise en place. En effet, disponible aux Etats-Unis depuis 1997, précisons que cet antidépresseur est suspecté d'avoir provoqué 4 décès en Allemagne. Soulignons que prendre un antidépresseur n'est jamais anodin, notamment en raison d'un risque de dépendance: attention de ne pas remplacer la dépendance à la nicotine par une dépendance aux antidépresseurs… !
Un vaccin anti-tabac à l'étude
L'arrêt du tabac préoccupe beaucoup comme le montrent les travaux d'une société de biotechnologie britannique engagés dans des essais cliniques portant sur un vaccin contre la dépendance à la nicotine, lequel empêcherait cette substance d'entrer dans le cerveau.
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