Addiction aux jeux vidéo : la maladie officiellement reconnue par l’OMS

L'addiction aux jeux vidéo est désormais considérée comme une maladie. Une reconnaissance officielle opérée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
© Istock

Les parieurs compulsifs ne sont désormais plus les seuls joueurs considérés comme malades. Le "trouble du jeu vidéo" est reconnu comme maladie par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Depuis le 18 juin, la pathologie a rejoint la 11ème version de la  Classification Internationale des Maladies (CIM).

Ce trouble se caractérise par : 

  • Une perte de contrôle sur le jeu (fréquence, intensité, durée);
  • Une priorité accrue accordée au jeu, dans la mesure où le jeu prime sur les autres intérêts de la vie et les activités quotidiennes;
  • La poursuite ou l'escalade du jeu malgré l'occurrence de conséquences négatives (mauvais résultats scolaires, troubles du sommeil, repli sur soi...).

En principe, le patient doit souffrir de ces symptômes depuis au moins 12 moins pour que le diagnostic d'addiction aux jeux vidéo puisse être posé.

Selon l'OMS, la reconnnaissance de cette addiction comme maladie permettra de mesurer le développement du trouble, de mener des campagnes de prévention et de développer des traitements plus efficacement.

Une reconnaissance contestée

Bien que le "trouble du jeu vidéo" ait intégré la CIM ce mois-ci, l'OMS a défini cette affection depuis janvier dernier. Une mesure qui avait entrainé, avant même sa promulgation, des critiques de la part de professionnels de santé. Ceux-ci dénonçaient :

  • La faible qualité de la base de recherche;
  • L'absence de consensus sur les symptômes du trouble et l'évaluation des jeux problématiques; 
  • La possible stigmatisation de millions d'enfants jouant aux jeux vidéo dans le cadre d'une vie normale et saine. 

Des études montrent que le "trouble du jeu vidéo" ne touche qu’une petite partie des personnes qui utilisent des jeux vidéo. Néanmoins, tout joueur doit être attentif au temps passé sur les jeux, en particulier si ses activités quotidiennes en pâtissent, ainsi qu’à tout changement physique ou psychologique, sur le plan social et celui de sa santé, qui pourrait être attribué à un comportement de jeu.

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Source : "ICD-11 for Mortality and Morbidity Statistics", OMS, 18 juin 2018