Alcool au volant : bientôt un nouveau test pour la restitution du permis
Bientôt un nouveau test plus fiable pour la restitution du permis ?
Pour qu’un permis annulé pour conduite sous l’emprise de l’alcool soit restitué, la personne doit passer une visite médicale au cours de laquelle le médecin évalue notamment l’abstinence de la personne grâce à des tests sanguins ou urinaires. Or ceux-ci ne sont pas très fiables. Certains médicaments par exemple peuvent rendre les résultats faussement positifs. De plus, ils ne révèlent la consommation réelle d’alcool que sur les quelques jours précédant le prélèvement. C’est ainsi que des personnes non sevrées à l’alcool peuvent stopper leur consommation seulement pendant quelques jours et retrouver leur permis de conduire…
Afin d’éviter ce type de situation, on pourrait utiliser un autre test beaucoup plus spécifique, reflétant les habitudes de la consommation d’alcool sur le long terme tout au long des trois mois réglementaires de suspension de permis.
Le test capillaire retrace l’historique de consommation des derniers mois
Il s’agit d’un test capillaire réalisé à partir du prélèvement d’une mèche de cheveux. Il repose sur le dosage de « l'éthylglucuronide (EtG), un produit du métabolisme hépatique de l’alcool, en grande partie éliminé dans l’urine » mais qui « reste stocké en faible quantité dans les phanères », c’est-à-dire dans les cheveux et les poils en général. On peut ainsi « retracer l’historique de la consommation d'alcool » chez une personne, mois par mois, centimètre par centimètre...
Autrement dit, alors qu’une analyse d’urine ou sanguine caractérise un usage ponctuel, celle des cheveux témoigne d’une consommation répétée au cours des mois précédents.
L’Académie de pharmacie recommande de réaliser systématiquement ce test avant toute restitution du permis de conduire aux personnes sanctionnées pour conduite en état d’ivresse. Ceci afin d’éviter des récidives meurtrières du fait de conducteur restant des consommateurs abusifs d’alcool.
Ce test capillaire est déjà reconnu par la justice française et utilisé en routine aux États-Unis notamment et dans certains pays européens : Belgique, Allemagne, Italie, Suisse, Grande-Bretagne, etc.
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